Entretien, le 2 juin, de M. Xavier Meystre, éditeur et vidéaste suisse, avec l’abbé Guy Pagès sur le thème : République et islam, liaisons dangereuses ?
00:00:00 – Introduction
00:02:29 – Pourquoi cette démarche ?
00:07:20 – Une critique pour la conversion et non l’athéisme
00:09:28 – En quoi la laïcité est un instrument de déchristianisation ?
00:14:51 – Comment se fait-ce que l’islam et la République s’allient ?
00:17:56 – Le Coran a-t-il été écrit pour un rabbin ?
00:21:28 – Le Christ est dans le Coran mais pour quoi faire ?
00:27:20 – Peut-on réellement parler d’islamisation de la France ?
00:33:59 – L’islamisation est-elle voulue et encouragée ?
00:38:08 – Le rôle de la maçonnerie
00:52:19 – Que se cache derrière l’islam ?
00:56:22 – Vers le noachisme ?
01:01:22 – Le problème de Nostra Ætate
01:06:18 – Une critique bienveillante pour la conversion
01:08:55 – Conclusion et remerciements
Au sujet de Xavier Meystre :
• « Ils veulent détruire le noyau de la civ…
https://lesalonbeige.fr/gonzague-de-r...
https://editionsmeystre.ch/password
abbepages:
Dans la Torah, Dieu interdit la consommation de sang. Comment se fait-il qu’Il promet a Son peuple qu’ils en boiront beaucoup (Ezekiel 39:17-20)
Quelle est la difference entre le titre de fils de l’homme donné a Ezekiel et le meme titre employé par le Christ pour Se designer ?
1) En Ez 39.17-20, Dieu S’adresse à des oiseaux, non à des hommes.
2) L’expression “fils de l’homme” en Ez désigne la fragile condition humaine d’Ezéchiel, tandis que celle qu’utilise le Christ fait référence à la figure céleste, glorieuse et messianique de Daniel 7.13-14.
Dès lors que vous la critiquez à longueur d’émission – Vatican II, etc. -, pourquoi restez-vous dans cette Église catholique de merde ?
Si pervertie que soit la foi de la plupart des catholiques, l’Eglise reste l’Eglise.
Cette vidéo a l’air intéressante. Il est en effet important de souligner les liens entre la République et l’Islam.
En revanche, j’ai plus de réserve à propos des discours sur la femme de M. Meystre qui sont mentionnés dans la vidéo en lien en fin de l’article.
Historiquement, sa vision correspond plus à celle de la bourgeoisie du XIXème siècle qu’à celle du catholicisme : l’historienne Régine Pernoud a bien mis en avant ce qui se passait dans notre pays quand il était encore catholique et il était courant à l’époque que les femmes y exercent des activités ou métiers et pourtant elles assumaient aussi leur rôle capital de donner la vie et faisaient des enfants. Elle a aussi observé que partout où l’esprit bourgeois progressait, les libertés des femmes diminuaient et elles finissaient par être cantonnées à la maison. D’ailleurs, cela s’est aussi observé avec l’esprit capitaliste aux Etats-Unis, qui a créé de toutes pièces le modèle “Trad Wife” non dans le but de créer des familles plus harmonieuses mais simplement pour rendre les hommes plus productifs au travail en compartimentant les rôles et en confiant tout ce qui relève du foyer à la femme.
Pour en revenir au temps catholique, lorsqu’on regarde l’Histoire, ce qui apparait, c’est que ce n’était pas un problème pour la famille, les enfants ou même la pérennité de notre société que les femmes parfois travaillent, pour les raisons suivantes notamment :
– Nous étions dans une économie réelle, ajustée sur le travail réel et répondant donc plus aux besoins des familles. Or, la Révolution et l’autorisation de la pratique de l’usure nous ont fait quitter cette économie réelle pour passer à une économie de type spéculative, qui n’est plus du tout adaptée aux besoins humains.
– Les familles étaient plus entourées qu’aujourd’hui, de leur famille élargie mais aussi de leurs voisins, l’entraide était courante, les femmes qui élevaient les enfants en bas âge trouvaient souvent de l’aide au quotidien alors qu’aujourd’hui les jeunes mères sont souvent bien seules, isolées et surtout épuisées. Je crois qu’une sur quatre connait maintenant une dépression post partum.
Je déplore que ces deux sujets ne soient jamais évoqués car ils sont d’une importance capitale : notre modèle économique n’est pas viable et on ne parle que très peu de son impact réel sur les familles en rendant souvent uniquement la femme responsable du délitement de notre société actuelle et, pour avoir beaucoup voyagé, j’ai aussi l’impression que les hommes en France ont une image idéalisée et non réaliste de la mère, de qui ils attendent trop : dans les pays où je me suis rendue, où d’ailleurs il n’y a pas de féminisme, j’ai constaté que les femmes qui venaient d’accoucher recevaient énormément d’aide au quotidien de la part de leurs deux familles mais aussi de leur mari, qui s’occupait lui aussi de l’enfant, et cette aide de l’entourage durait plusieurs années. Dans ces pays, on considère aussi encore que mettre un enfant au monde est épuisant et on fait tout pour que la femme récupère, ce qu’on ne fait pas en France. Et les hommes de ces pays, forts et très masculins, ne ressentent aucune honte ni gêne à s’occuper de leurs enfants, contrairement à ce que l’on peut parfois observer en France.
Pour finir, j’ajouterais que selon le chercheur François-Marie Portes, dans son ouvrage “La femme au Moyen-âge, Aristote contre l’Evangile”, il y aurait eu un changement progressif de la vision de la femme dans notre pays débutant au XIIIème siècle, sous l’effet de la réintroduction de conceptions préchrétiennes à l’université de Paris et notamment d’une vision de la femme qui n’appartenait pas au christianisme mais à l’Antiquité romaine. Et ce changement de vision se constate effectivement historiquement : les femmes seront de plus en plus mises à l’écart dans la société, d’abord du pouvoir par Philippe le Bel, puis de la société tout court. Et j’ai l’impression que beaucoup de catholiques ont encore cette vision là aujourd’hui.
Loué soit notre grand Dieu et Sauveur, qui a fait l’être humain, homme et femme !
Merci beaucoup Mélina pour votre commentaire très pertinent.
Certainement, la venue au monde d’un enfant jusqu’à la fin de ce qu’il est convenu d’appeler – par mépris – le “Moyen-Âge” (entre l’Antiquité païenne et le retour du paganisme à la Renaissance), suscitait-il plus d’intérêt de la part de tous qu’aujourd’hui, en raison de la potentialité d’aide et de richesse future qu’il représentait, comme en toute civilisation, mais chez nous, qui plus est, en raison aussi de l’adoration de l’Enfant-Dieu venu apporter le salut au monde sur la base de la façon dont est traité le plus petit auquel Il S’est identifié, tandis que la figure de Marie, Mère de Dieu, invitait à donner aux femmes les lettres de noblesse qui leur reviennent.