M. Hindi me reproche de commettre « l’erreur fondamentale » de ne pas tenir compte du contexte des versets coraniques, mais ignore superbement la contradiction liée à l’interprétation d’une parole intemporelle parce que divine. Je répète donc : « Nul ne connaît l’interprétation du Coran à part Allah ! » (Coran 3.7). M. Hindi se prend-il pour Allah ?

Pourquoi nous renvoyer à l’incommensurable fatras des commentaires musulmans si le Coran est un livre « évident » (43.2), où « tout est consigné » (22.70), « contenant une explication de toute chose » (7.145) ? Allah nous aurait-il menti ?

M. Hindi nous explique que les punitions contenues dans Coran 5.33 ne doivent être appliquées qu’aux « tueurs patentés, aux bandits de grands chemins ». Outre que le verset ne parle pas de tueurs ni de bandits, mais de « ceux qui combattent Allah et son Envoyé », si l’interprétation de M. Hindi était vraie, alors, outre qu’elle implique une falsification du texte, elle signifie que l’opposition à Allah et à son envoyé n’est pas de l’ordre de la vérité, mais de la rivalité entre tueurs et bandits de grands chemins… Ce qui n’est pas flatteur pour Allah et son Envoyé… du moins quand on n’est pas musulman.

Pas plus qu’il ne suffit de me traiter d’ignorant, il ne suffit de citer le verset 34 pour réfuter mes affirmations, mais il aurait encore fallu montrer en quoi ce verset contredirait celles-ci… Qui donc commet « une erreur d’ordre méthodologique » ?

Le Coran a-t-il été révélé « au long de la mission prophétique » de Mahomet (17.106), en une seule nuit (2.97 ; 44.3 ; 97.1), ou bien durant un mois (2.185) ? Quels versets doivent être abrogés ? Qui a autorité pour le faire ? Et quel est le statut des versets abrogés dans le Coran immuable d’Allah ?[1]

Puisque le principe des versets abrogeant et abrogés n’a pas pour fin de résoudre les contradictions du Coran, mais d’adapter le Coran aux difficultés de compréhension de Mahomet, les dispositions pour les épouses non-pubères (65.4), sont-elles finalement abrogées ou non ? Peut-on vraiment être fier d’avoir pour modèle Mahomet ?

M. Hindi entend dénoncer « ceux qui n’ont d’autre objectif que d’attiser les flammes de la peur et de la discorde civile », comme si, par nature, l’islam n’était justement pas ce qui attise « les flammes de la peur et de la discorde civile »… Où en effet est-il écrit : « Entre nous et vous, c’est l’inimitié et la haine à jamais jusqu’à ce que vous croyez en Allah, seul ! » (60.4) ? L’inimitié et la haine À JAMAIS ! À JAMAIS ! C’est le propre de l’Imposteur de revêtir l’identité de son innocente victime pour l’accuser même de ses propres crimes. Qui peut venir APRÈS le Christ, sinon l’Antichrist ?

C’est la deuxième fois que je réponds à M. Hindi, et pour obéir à la Parole du seul et vrai Dieu (Tt 3.10-11), je ne le ferai pas une troisième fois.

Abbé Guy Pagès

Article paru sur Boulevard Voltaire le 07.09.15