Voici un extrait de la conférence de l’abbé Guy Pagès, intitulée “De l’islam et de la vie éternelle”, donnée lors du Quinzième Séminaire scientifique interdisciplinaire international Idées-Homme-Philosophie, qui s’est tenu à Stary Sacz (Pologne) du 28 juillet au 2 août 2025. La conférence complète est ici : https://www.islam-et-verite.com/de-la-vie-eternelle-en-islam/

Presque à chaque page le Coran est rempli de descriptions des plus terribles tortures qu’Allah promet dans l’éternité à qui lui désobéit ou à son envoyé. « Chaque fois que leurs peaux seront consumées, Nous leur en donnerons d’autres, afin qu’ils goûtent le châtiment. (Coran 4.56) » ; « Ils seront abreuvés d’une eau bouillante qui leur déchirera les entrailles. (Coran 47.15) » ; « … comme de la lave bouillante dans leurs ventres. (Coran 37.62-66) »

« Ceux qui sont damnés seront dans le feu (…) pour y demeurer éternellement tant que dureront les cieux et la terre, à moins que ton Seigneur en décide autrement — car ton Seigneur fait absolument tout ce qu’Il veut. Et quant aux bienheureux, ils seront au paradis, pour y demeurer éternellement tant que dureront les cieux et la terre. (Coran 11.106-108 ; 6.128) » Allah semble ici ne pas savoir que le ciel et la terre ne sont pas éternels, ni que le paradis et l’Enfer le sont, ni que la connaissance de cette éternité contribue spécifiquement à la joie paradisiaque comme à la peine infernale, en sorte que, contrairement à ce qu’il l’imagine, les vrais damnés, privés d’espérance (Coran 40.49), sont autant incapables d’avoir de bons sentiments (Coran 6.25-27), que de prier (Coran 40.50) …

A qui reproche à l’Église d’user et abuser, comme l’islam, de la peur de l’enfer, il faut faire remarquer cette différence fondamentale : alors qu’Allah menace de l’enfer qui lui désobéit, le Christ vient nous délivrer de l’Enfer où vont les hommes en suite du péché, aussi sûrement que nous mourrons tous.

Quo vadis, homo ? Où va donc l’homme pour le musulman ? À coup sûr en enfer s’il n’est pas musulman, et s’il est musulman, peut-être au paradis d’Allah, mais qui n’est qu’un autre enfer pour toute âme un tant soit peu spirituelle, puisque Allah ne se communique pas ici-bas ni donc dans l’éternité.

À la différence de l’eschatologie chrétienne qui guide l’espérance d’avoir part à la Gloire de Dieu grâce à la mort et à la résurrection de Jésus-Christ, l’eschatologie musulmane n’est que l’espoir d’un mieux-être avec la mission d’éliminer ici-bas le mal, mal qui est d’abord le chrétien : « Les chrétiens ne sont qu’impureté : (…) Qu’Allah extermine les chrétiens ! (Coran 9.28,30) ». Jésus n’avait-Il pas en vue l’islam lorsqu’Il annonça : « Vient un temps où ceux qui vous tueront penseront rendre un culte à Dieu. (Jn 16.2) » ? Parce qu’en grande majorité les chrétiens ne croient plus à l’Enfer, la Vierge Marie est venue à Fatima rappeler ce grand dogme, tant elle savait que nous allions en avoir besoin, notamment face à l’islam, directement interpellé par le nom de Fatima. On ne peut rien opposer à quelqu’un qui agit pour ne pas aller en enfer, car rien n’est comparable à la perte du Paradis et à la possibilité d’aller en Enfer. Aussi, se remettre à croire à l’Enfer nous est aussi nécessaire pour faire notre « salut avec crainte et tremblements (Ph 2.12) » que pour vaincre à nouveau l’islam, en refusant d’apostasier …