Puisque pour les musulmans Dieu est si transcendant qu’il est absolument inconnaissable (Coran 2.255 ; 27.65 ; 42.4 ; 72.10 ; 112.2…), comment les musulmans peuvent-ils espérer connaître Sa volonté ? Ils répondront que le Coran la leur fait connaître.
Mais comment les musulmans peuvent-ils être sûrs que le Coran est la Parole de Dieu, puisque ne connaissant pas Dieu ils ne peuvent pas non plus re-connaître que c’est Sa parole ? Ils répondront qu’ils croient que le Coran est la Parole de Dieu parce que Mahomet leur a dit que le Coran était la Parole de Dieu. Mais dans ce cas, il leur faut alors reconnaître qu’ils mettent toute leur foi… en un homme ! Et quel homme (Mt 24.4,11,24 ; Ga 1.8 ; 1 Jn 2.22-23, 4.2-3 ) ! …
Aussi, les musulmans devraient-ils se poser quelques questions :

  1. Pourquoi croire en un homme pour croire en Dieu ?
  2. Comment croire en un Dieu incapable de Se faire connaître à l’homme au motif qu’il n’y aurait rien de commun entre Lui et sa créature ? Alors que la créature venant de Dieu, il y a donc bien une relation entre eux…
  3. Si le propre de la créature spirituelle est de réfléchir par son intelligence le modèle d’où elle vient, comment ne pas y voir le fondement de la possibilité pour le Verbe de Dieu, par Son Incarnation, de révéler Dieu ?

Et en effet, que l’homme ne puisse pas dire Dieu, c’est entendu, mais si cela est vrai pour la créature, ce ne l’est pas pour le Christ, qui n’est pas un homme révélant Dieu, mais Dieu Se révélant en l’homme (Mt 11.27 ; Jn 10.15). Puisque les musulmans croient déjà que Dieu a parlé par l’humanité des Prophètes, qu’y aurait-il d’inacceptable que finalement Il parle sans plus d’intermédiaire, mais directement, par Son humanité, reçue de la Vierge Marie, conduisant ainsi la Révélation à sa perfection absolue ?
Comment ne pas voir dans les ténèbres de cette inconnaissance du dieu musulman que n’éclaire aucune auto-révélation, ténèbres où la raison est donc interdite d’accès, l’endroit rêvé par le Diable, le Prince justement des ténèbres (Lc 22.53 ; Ep 6.12 ; 2 P 2.4 ; Jude 6 ; 1 Jn 2.11), pour se cacher ? Qui ne peut comprendre l’intérêt que représente pour Satan la promotion de l’idée d’un Dieu inconnaissable, et donc aussi d’une religion totalement hermétique aux critiques de la raison, pour imposer, sous le couvert de l’autorité de Dieu, toutes sortes de comportements irrationnels et inhumains, et damner ainsi allègrement les hommes ?…

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N’ayant pas de relation avec Allah, qui est inconnaissable (Coran 6.50 ; 7.188 ; 11.31 ; 27.65), la dignité, ou plutôt « l’honneur » du musulman ne se situe pas dans le regard de Dieu posé sur lui, mais dans le regard d’autrui. « Le musulman est celui dont les autres musulmans n’ont pas à craindre la langue. (Bukhari, 1,10) » ; « Le musulman qui n’a jamais dénoncé son frère entrera au paradis. (Muslim, 4, 2699) ». La faute n’existe que si elle est connue d’autrui. Tant qu’elle n’est pas connue, l’honneur est sauf. Mais si elle est connue, alors l’honneur est sali, et doit être lavé… non par l’amendement du coupable, mais le châtiment de celui qui a révélé la faute ! Puisque le musulman refuse le Sacrifice de Jésus, rien ne mérite son pardon, en sorte que n’étant pas pardonné, il ne peut pardonner à son tour. Le musulman ne connaît pas la vie intérieure d’un vrai chrétien dont la conscience est interrogée par Dieu et qui interroge elle-même Dieu. Face à Allah, subjectivité, personnalité, liberté et pensée sont annulées. Le contenu de la conscience est remplacé par « l’objectivité » d’Allah, qui, pour être inconnue, laisse place à tout ce que la science islamique peut inventer… Les trop fameux « crimes d’honneur » trouvent leur origine dans ce culte de l’apparence, et le refus de l’amour de Dieu manifesté en Jésus. Dès lors, comment s’étonner que le mot « conscience », au sens chrétien et occidental, n’existe pas en islam ?

Chrétiens et musulmans adorent un seul Dieu, créateur, providence, rémunérateur de ceux qui Le cherchent, juge des pécheurs, mais n’adorent pas le même et unique Dieu. Allah est un être solitaire. Le Dieu chrétien est un être de relation, comme déjà Il l’avait signifié dans l’Ancien Testament en Se désignant comme « le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob (Ex 3.6,15,16 ; 4.5 ; 1 R 18.36 ; 1 Ch 29.18 ; 2 Ch 30.6 ; Mt 22.32) » et comme la foi en la Sainte Trinité Le dit explicitement. Parce qu’Allah est, et qu’il est un, il est donc seul à être, et n’entretient de relation avec personne. Personne d’autre que lui n’existe… Allah est donc aussi impersonnel (Allah n’est pas un non propre) qu’inconnaissable (Coran 6.50 ; 7.188 ; 11.31 ; 27.65). Ce n’est pas sans raison que le mot « personne » n’existe pas dans la langue de la révélation coranique venue nier la foi en l’Incarnation de Jésus, Image visible du Dieu invisible (Col 1.15). En islam il n’y a que des individus, mais pas des personnes. Le rejet de la personne, image du Dieu personnel, s’exprime dans l’interdiction de la figuration et celle de montrer son visage, reflet de l’âme… Un tel dieu peut-il exister ? Le Dieu chrétien est au contraire en Lui-même relations : le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont des Relations subsistantes, distinctes mais si reliées qu’Elles sont ensemble le seul et même Être divin, que chacune est, personnellement. Dans le christianisme, Dieu est Un parce qu’Il est Communion de Personnes, Famille, Trinité, Amour, et que l’amour fait que ceux qui s’aiment ne font qu’un. C’est pourquoi Dieu attend de nous un amour total (Dt 6.5) en écho à notre création et à notre rédemption, vis-à-vis de Lui et entre nous. Pourrait-il y avoir un Dieu plus vrai que celui-là ?

(Textes extraits de “Interroger l’islam“)