Les musulmans veulent croire que le Coran est la Parole de Dieu, et, selon la charia, remettre cela en cause vaut la peine de mort, comme par exemple au Pakistan où le 2 août dernier sept chrétiens, dont des enfants de 6 et 13 ans, ont été brûlés vifs, parce qu’ils auraient blasphémé le Coran (www.liberation.fr/monde/0101583471-paki…). Ce qui en soi peut toujours être imputé à tout non-musulman, du fait qu’en refusant de se convertir à l’islam, il méprise l’affirmation selon laquelle le Coran est la Parole de Dieu… Tout non-musulman mérite donc toujours la mort, au motif que rejetant l’autorité du Coran, il le bafoue… En sens inverse, les chrétiens ne vont pas faire de misère aux musulmans parce que ces derniers blasphèment continuellement Jésus-Christ, La Parole de Dieu, en disant qu’Il n’est pas Dieu, et la Bible en disant qu’elle a été falsifiée… La Vérité S’impose d’Elle-même à toute âme droite, elle n’a pas besoin, comme l’islam de s’imposer par la violence et l’ignorance… Violence, car oser remettre en cause l’origine divine du Coran coûte la vie, et ignorance, car posséder, lire ou donner à lire la Bible, réputée falsifiée, est toujours condamnable, en Arabie Saoudite du fouet et de la prison, en Algérie, de 2 à 5 ans de prison et de 10 000 € d’amende… Quoi qu’il en soit, cela ne nous empêchera pas de penser qu’il est raisonnablement permis de dire que le Coran n’est pas la Parole de Dieu. Et je vais le montrer aujourd’hui à l’aide de deux considérations très simples.
La première part du fait que le Coran dit de lui-même qu’il est la Parole de Dieu telle qu’elle est au Ciel (3.7 ; 13.39 ; 43.4 ; 85.21-22). Or, si le Coran est la Parole de Dieu telle qu’elle est au Ciel, cela signifie donc que la langue parlée au Ciel est l’arabe, que Dieu pense donc et parle en arabe, c’est-à-dire en un langage humain… Mais si Allah pense et parle en arabe, Allah est-il autre chose qu’un arabe, un homme ? En effet, les hommes ne parlent pas le langage des poissons, ni les poissons le langage des oiseaux, et Dieu parle le langage de Dieu, qui n’est pas le langage des hommes. Chaque être vivant a son propre langage. Si donc Allah pense et parle en arabe, c’est qu’il est un arabe…
La deuxième façon de montrer que le Coran n’est pas la Parole de Dieu est de partir du constat que les musulmans n’ont pas d’autre ressource que leur propre intelligence humaine pour comprendre le Coran… Or, l’intelligence humaine ne peut pas, par elle-même, sortir de ce qui est humain pour entrer dans le divin. Où alors il faut dire que l’homme est Dieu, s’il est vrai que l’intelligence humaine suffit à comprendre Dieu… Qu’est-ce qui est donc le plus acceptable pour un musulman, de dire que le musulman est Dieu, ou de dire qu’Allah est un arabe ? C’est l’un ou l’autre…
Si la conception chrétienne de la Parole de Dieu ne connaît pas ces contradictions que l’islam n’a pu éviter en la plagiant, c’est que la Bible est à la fois un recueil de plusieurs livres écrits par des auteurs humains ET un recueil dont Dieu est l’Auteur, parce que c’est Lui qui, tout en leur laissant le plein usage de leurs facultés et de leurs moyens, les a inspirés de mettre par écrit, en vue de notre salut, tout ce qui était conforme à Son désir, et cela seulement. On voit comment est ici sauvegardée la différence entre la transcendance absolue de la Parole de Dieu et la relativité des paroles humaines. Seul l’Esprit de Dieu permet de dire que Jésus est Dieu (1 Co 12.3), Lui qui dans l’unité de Sa personne unit les natures divine et humaine. C’est pourquoi les Chrétiens ont toujours confessé que sans l’assistance de l’Esprit de Dieu, l’Esprit-Saint, personne ne peut comprendre le sens des paroles de la Bible… Je vous lis un passage où cela est admirablement exprimé : « Car c’est à nous que Dieu l’a révélé par l’Esprit ; l’Esprit en effet sonde tout, jusqu’aux profondeurs de Dieu. Qui donc entre les hommes sait ce qui concerne l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l’Esprit de Dieu. Or, nous n’avons pas reçu, nous, l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les dons gracieux que Dieu nous a faits. Et nous en parlons non pas avec des discours enseignés par l’humaine sagesse, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, exprimant en termes spirituels des réalités spirituelles. L’homme psychique n’accueille pas ce qui est de l’Esprit de Dieu : c’est folie pour lui et il ne peut le connaître, car c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et lui-même n’est jugé par personne. Qui en effet a connu la pensée du Seigneur ? Nous l’avons, nous, la pensée du Christ. » (1 Co 2.10-16. Cf. aussi : Rm 5.5 ; 8.5-9, 16, 26 ; 1 Co 2.10-16 ; He 6.4 ; 10.15 ; 1 Jn 5.6 ; Ap 22.17…). Les chrétiens ont quelque chose de plus que les autres hommes : l’Esprit de Dieu, qu’ils ont reçu le jour de leur baptême, et qui seul leur permet de comprendre ce que personne ne peut comprendre : la Parole de Dieu, et donc Sa pensée, Sa volonté, et Dieu même ! Ainsi est manifestée que la seule vraie Sagesse est chez les chrétiens, puisque grâce à Elle ils ne se croient ni capables de comprendre ce que Dieu dit, ni ne blasphèment la Parole de Dieu en La ravalant jusqu’à leur niveau… Ils sont à la fois pleinement humbles en reconnaissant la nécessité d’être aidés par l’Esprit de Dieu, et infiniment heureux, puisqu’en connaissant Dieu, grâce à Son Esprit, ils ont la vie éternelle (1 Jn 5.13) !
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