Ahmed Deedat, ce très célèbre prédicateur musulman, ne prétend ici défendre l’honneur du Christ que pour mieux rejeter Son salut, pourtant annoncé, encore aujourd’hui, par le sacrifice du mouton de l’Aïd al-Adha… Jouant le Père-la-vertu, il refuse de voir que la nudité, l’impuissance, les souffrances, et la mort du Christ en croix manifestent ― et sans appel ―, à la fois la culpabilité du monde qui a condamné l’Innocent et le Saint (Jn 3.19 ; 12.31 ; 16.8), et la Miséricorde divine que Jésus nous a méritée au prix de Son sacrifice (Mt 26.28 ; Lc 23.34)… Ahmed Deedat a tort de se scandaliser de ce que Jésus ait eu à souffrir la Passion puisque l’islam lui-même enseigne ― avec raison (Mt 13.57 ; 23.31, 35,37) ―, que tous les prophètes ont été persécutés (Coran 2.61,87 ; 3.112,183 ; 5.70 ; 6.112 ; 25.31 ; 40.5)… Si Jésus n’était qu’un prophète (Coran 5.75), qu’y aurait-il eu d’inacceptable à ce qu’Il connaisse le sort de tous les autres prophètes ? 

Jésus ne reviendra pas pour juger les chrétiens, puisque, comme le dit le Coran, ce sont les chrétiens, et eux seuls, qui seront sauvés (Coran 3.55), eux qui, de par leur union au Christ mort et ressuscité, échappent au Jugement (Jn 5.24 ; 8.51 ; 1 Jn 4.17, 5.13) et vivent déjà de la vie éternelle.

Dire que l’islam est l’accomplissement de la Révélation divine est facile, mais le Christ l’a déjà dit (Mt 5.17 ; 13.35 ; 20.28 ; 27.54 ; Jn 1.18 ; 3.16 ; 13.13 ; 14.6-9 ; 17.6,26 ; 19.30 ; Ac 2.36 ; 4.12 ; He 8.6 ; 12.24…), le premier, et en a apporté toutes les preuves possibles, dont la plus grande qui soit, celle de Sa victoire sur la mort, raison pour laquelle Il devait mourir, comme tous les Prophètes l’avaient annoncé images(Ex 17.3-6 ; Jb 31.35-37 ; Is 49.6-7 ; 50.6-7 ; 52.13 ; 53.12 ; Jr 11.18-20 ; 15.10-21 ; 18.18 ; 20.7-13 ; 26.11 ; Jon 2.1 ; Dn 9.26 ; Za 12.10 ; 13.1 ; Mt 12.38 ; Lc 24.25-27 ; Ac 2.25-36 ; 15.15-18). Quiconque, APRÈS le Christ, prétend apporter le salut au monde, que peut-il être d’autre, sinon un Antichrist ? 

C’est une grave erreur de mettre à égalité Moïse, Jésus et Mahomet (Coran 3.84), car, d’une part, comme en témoignent toujours l’attente du Judaïsme, et le Coran primitif (Coran 3.45 ; 4.171-172 ; 5.72-75 ; 9.31), Moïse n’a fait qu’annoncer la venue du Messie (Dt 18.18 ; Jn 5.45-47), en sorte que Moïse est inférieur au Christ comme le signe est inférieur à la réalité qu’il annonce, et d’autre part, si Jésus est le Messie, alors Mahomet, venant APRÈS le Messie, peut-il être autre chose qu’un des faux-prophètes contre lesquels Jésus nous a mis en garde (Mt 7.15-20, 24.4,11,24 ; 13.24-30,36-43 ; Jn 16.2 ; Ga 1.8-9 ; 1 Jn 2.22-23, 4.2-3 ; Jude 1.3 ; Ap 22.19-20) ?

C’est vrai, Dieu nous a tout donné… mais encore plus que ce que l’imagine Ahmed Deedat, puisqu’après nous avoir tout donné de ce que nous avons et de ce que nous sommes, Dieu a voulu mettre le comble à Son amour en Se donnant Lui-même, en Jésus, Sa Parole incarnée (Coran 3.45, ; 4.171 ; 19.34) ! Dieu aurait-Il pu faire quelque chose de plus beau que cela ? Pourquoi ne pas vouloir croire que Dieu puisse faire ce qu’il y a de plus beau ?

Jésus, comme les chrétiens le proclament depuis 2000 ans, va venir « juger les vivants et les morts », et rendre à chacun selon ses œuvres (Ap 14.13 ; 20.12,13), ce qu’Il peut faire puisqu’Il est à la fois Dieu ET homme (Mt 19.28, 25.31-46 ; Jn 5.18-29, 12.31,48 ; Ac 10.42, 17.31 ; 2 Tm 4.1,8).

Remarquez bien la parole de Jésus que cite M. Deedat : « Beaucoup Me diront en ce jour-là… (Mt 7.22) ». « Beaucoup », non pas : « Tous », mais beaucoup seulement !

Vous voyez maintenant Ahmed Deedat falsifier la Parole de Dieu pour lui faire dire que Jésus condamnera TOUS les chrétiens alors que Jésus a annoncé qu’il en condamnera seulement BEAUCOUP (Mt 7.21-23) ? D’ailleurs, si Jésus avait dit qu’Il condamnera TOUS les chrétiens, qui jamais aurait été assez fou pour devenir chrétien ? M. Deedat sera sans aucun doute condamné pour avoir ici falsifié la Parole de Dieu.

Deedat aurait dû apprendre que la Bible ne s’interprète que dans la communion de toute l’Église… à laquelle elle est adressée (2 P 1.20), et il semble ignorer aussi d’autres passages de l’Écriture qui montrent ouvertement Jésus accepter le nom de « Seigneur » et l’adoration de Sa divinité (Mt 16.15-20 ; 17.24-27 ; 26.63-64 ; Lc 10.22 ; 22.70 ; Jn 1.1,14 ; 5.18 ; 7.37-38 ; 8.23 ; 9.35-38 ; 10.33 ; 14.6 ; 18.36-37 ; 20.22-23,28-30…)… Si Jésus n’était qu’un homme, serait-Il né sans père humain (Coran 3.37-47 ; 19.15-21) ? Dirait-Il qu’Il est sans péché (Jn 8.46 ; Coran 19.19) ? Revendiquerait-Il le Nom divin révélé à Moïse (Jn 8.24,28, 58 ; 13.19 / Ex 3.14) ? Pardonnerait-Il les péchés (Mc 2.1-12) ? Risquerait-Il sa peau en affirmant être éternel (Jn 8.58) ? Jésus a si bien affirmé Sa divinité que les juifs voulurent Le lapider pour blasphème : « Ce n’est pas pour une bonne œuvre que nous te lapidons, dirent-ils, mais pour un blasphème et parce que toi, n’étant qu’un homme, tu te fais Dieu. (Jn 8.59 ; 5.18 ; 10.33 ; 19.7)». Imagine-t-on quelqu’un accepter sa condamnation à mort sur la base d’une mauvaise interprétation qu’un mot de sa part suffirait à dissiper ?

Quand Jésus dit que ce ne sont pas ceux qui disent « Seigneur, Seigneur. » qui entreront dans le Royaume des cieux, Il ne condamne pas ceux qui confessent Sa divinité (Mt 16.15-20 ; 17.24-27 ; 26.63-64 ; Mc 2.1-12 ; Lc 10.22 ; 22.70 ; Jn 1.1,14 ; 7.37-38 ; 8.23,24,28,58,59 ; 9.35-38 ; 10.31-38 ; 13.19 ; 14.6 ; 18.36-37 ; 19.7 ; 20.22-23,28-30), mais ceux qui se contentent de faire appel à Lui, sans mettre en pratique ses commandements (Mt 7.21 ; 25.14-30 ; Jn 13.35 ; 15.10,14 ; Jc 2.18-26 ; 1 Jn 2.4 ), et quand Il dit qu’Il ne reconnaît pas de tels prétendus chrétiens, y compris donc les musulmans, qui affirment, comme tous les hérétiques au cours de l’histoire, être les vrais chrétiens, Il dit simplement que ce ne sont pas les œuvres en tant que telles qui nous sauvent, mais la connaissance intime de Son Mystère (Mt 25.1-13 ; Jn 17.3), dans une réelle communion spirituelle avec Sa divine personne, et l’obéissance du cœur.

Adorer la Parole de Dieu incarnée (Coran 3.45 ; 4.171 ; 19.34) n’empêche pas les chrétiens d’adorer le Père, ni l’Esprit-Saint, puisque Jésus a révélé Dieu comme étant Amour, et donc comme étant Communion de personnes, Famille, Trinité. Dieu est Un parce qu’Il est amour et que seul l’Amour rend un ceux qui s’aiment. Il ne saurait y avoir de paix pour personne en dehors de la communion à la Sainte Trinité. On ne voit pas d’ailleurs que les musulmans puissent nier que Dieu soit Trinité, puisque pour eux Allah est inconnaissable (Coran 2.255 ; 6.105 ; 20.110 ; 27.65 ; 42.4 ; 57.3 ; 69.33 ; 72.10 ; 112.2), en sorte qu’ils ne peuvent pas plus dire que Dieu est Trinité ou qu’il ne l’est pas. Ils savent seulement que Dieu est, et qu’il est un, ce que les chrétiens disent aussi… C’est pourquoi ils n’auront aucune excuse au Jour du Jugement.

Que ce célèbre prédicateur musulman veuille détourner les âmes du seul Sauveur (Coran 3.55) et les amener à se damner à sa suite en niant la divinité de Jésus, pourtant si bien affirmée dans l’Évangile (Mt 16.15-20 ; 17.24-27 ; 26.63-64 ; Mc 2.1-12 ; 16.16 ; Lc 10.22 ; 14.26 ; 22.70 ; Jn 1.1,14 ; 7.37-38 ; 8.23,24,28,58,59 ; 9.35-38 ; 10.31-38 ; 13.19 ; 14.6 ; 18.36-37 ; 19.7 ; 20.22-23,28-30) n’a rien d’étonnant, puisqu’il est musulman, mais il sera d’autant plus sévèrement condamné que le Coran primitif, dont toutes les paroles n’ont pas encore été abrogées (Coran 2.106 ; 16.101), garde l’expression de la foi en la divinité de Jésus, par exemple, lorsqu’il affirme que tout a été créé par la Parole de Dieu (Coran 6.73 ; 16.40), qui est Jésus (Coran 4.171 ; 6.73), en sorte que si tout a été créé par Jésus, alors, Jésus, Lui-même, n’a été créé par rien… ou S’est « créé » tout seul, ce qui revient à dire que Jésus est Dieu, car c’est le propre de Dieu de ne dépendre de personne pour exister…

Bref, « Si notre Évangile est voilé, c’est pour ceux qui se perdent qu’il est voilé, pour les incrédules dont le démon a aveuglé l’intelligence… (2 Co 4.3-4 ; Coran 3.55) »