Voici un extrait de la conférence de l’abbé Guy Pagès, intitulée “De l’islam et de la vie éternelle”, donnée lors du Quinzième Séminaire scientifique interdisciplinaire international Idées-Homme-Philosophie, qui s’est tenu à Stary Sacz (Pologne) du 28 juillet au 2 août 2025. La conférence complète est ici : https://www.islam-et-verite.com/de-la-vie-eternelle-en-islam/

(…) Mais même à ce paradis d’Allah, comment un musulman accédera-t-il, car « Allah guide qui il veut, et il égare qui il veut ! (Coran 13.27. Cf. 4.88,143 ; 7.178,186 ; 14.4 ; 17.97 ; 18.17 ; 30.29 ; 35.8 ; 39.23 ; 40.33 ; 74.31) » ; « Vous ne le voudrez que si Allah le veut (Coran 76.30) » ; « Allah vous a créés, vous et ce que vous faites. (Coran 37.96) » La croyance au destin, fixé et exécuté par Allah, de la conception au jour de l’éternité, avec son lot de bonheurs et de malheurs, est un dogme fondamental de l’islam. Allah ne crée pas l’homme libre : « Ton Seigneur crée et choisit ce qu’il souhaite. Les hommes n’ont pas le choix (Coran 28.68) ». Mais si les hommes en islam n’ont pas le choix, sont-ils encore des hommes ? Et Allah peut-il être le vrai Dieu ?

Est-il possible d’aimer et de servir un dieu indifférent au bien et au mal, fait ou subi, ayant voulu que des enfants naissent handicapés, que des innocents soient condamnés ? Et pourquoi les musulmans travailleraient-ils à éradiquer le mal, puisque Allah le veut ? Pour autant, Allah affirme aussi que l’homme sera jugé selon le bien et le mal qu’il aura accomplis (Coran 2.286,81-82) … Allah met en garde ceux qui chercheraient à résoudre les contradictions du Coran : « cela pourrait vous attirer malheur (Coran 5.101-102) ». « Aucun malheur ne frappe la terre ou vos personnes qui n’ait été écrit dans le Livre avant même que nous vous ayons créés. (Coran 57.22) » Faut-il s’étonner que l’islam, la religion des soumis, soit l’ennemi de la liberté ? Le mot arabe bid‘ah se traduit aussi bien par hérésie que par innovationComment la liberté, la responsabilité, le péché, et le Jugement Dernier, peuvent-ils avoir un sens en islam (Coran 51.6 ; 82.9 ; 83.11) ? Et qu’est-ce qu’Allah peut reprocher aux hommes qu’il ne doive d’abord se le reprocher à lui-même ?

L’islam enferme les musulmans dans leur destin de musulmans en leur faisant croire que les hommes se seraient tous engagés à être musulmans avant même leur création ! C’est le Pacte primordial : « Souvenez-vous qu’Allah tira un jour des reins d’Adam tous vos ascendants et leur fit témoigner contre eux-mêmes : Oui, nous attestons ! Nous avons fait cela afin que vous ne disiez pas au jour de la résurrection : Nous l’ignorions. (Coran 7.172) » L’histoire ne dit pas comment il est possible de faire quoi que ce soit avant même d’être créé, mais ce pacte primordial désigne les non-musulmans coupables de parjure envers Allah (Coran 4.155 ; 16.106), ce qui suffit à justifier leur mise à mort de mécréants et renégats (Coran 2.191 ; 4.89 ; 5.33). Quel pieux musulman peut ne pas vouloir venger l’honneur d’Allah en faisant goûter aux mécréants le châtiment que mérite leur traitrise … et de leurs biens, faire son butin (Coran 59.1-6) ?

Comment le sentiment de fatalité exprimé par le fameux Inch’Allah ! entendu au sens de « C’est écrit ! » (Mektoub !), ne ruinerait-il pas leur sens des responsabilités et tout esprit d’initiative ? Winston Churchill reconnaissait : « Combien effrayantes sont les malédictions que le mahométanisme fait reposer sur ses fidèles ! Outre la frénésie fanatique, qui est aussi dangereuse pour l’homme que la peur de l’eau pour le chien, on y trouve une terrible apathie fataliste. Les effets sont patents dans certains pays. Habitudes imprévoyantes, systèmes agricoles aberrants, lenteur des méthodes commerciales, et insécurité de la propriété se retrouvent partout où les adeptes du Prophète gouvernent ou vivent. Un sensualisme avilissant dépouille la vie de sa grâce et de sa distinction, ensuite de sa dignité et de sa sainteté. Le fait que dans la loi mahométane toute femme, qu’elle soit enfant, épouse ou concubine, doive appartenir à un homme comme son entière propriété, ne fait que repousser l’extinction totale de l’esclavage au jour où l’islam aura cessé d’être un pouvoir important parmi les hommes. Certains musulmans peuvent montrer de splendides qualités, mais l’influence de la religion paralyse le développement social de ceux qui la suivent. Aucune force aussi rétrograde n’existe dans le monde. (Winston Churchill, The River War, first edition, Vol. II, London, Longmans, Green & Co., 1899, p.248+) » La conception d’un Dieu ayant tout prédéterminé peut-elle servir un autre dessein que celui de produire des automates ? Est-ce pour cette raison que la civilisation technicienne fait si bon accueil à l’islam ?