_ Tandis qu’en ce début d’année 2016, on commémore les effroyables attentats de Paris de l’année 2015, en janvier et novembre, les réactions officielles semblent montrer bien davantage une politique fondée sur l’émotionnel que l’analyse froide et rationnelle des faits et de leurs causes. Elles reflètent toutes cette peur qui paralyse l’intelligence, qu’il s’agisse de celle qui affecte tout un chacun ou d’un calcul consistant à jouer sur l’effroi de la population.
Les manipulations de la peur
_ Le comble de la manipulation revient sans aucun doute aux nouveaux collaborateurs de Charlie Hebdo : la caricature de couverture du numéro du mois de janvier montre le Dieu des chrétiens en terroriste armé d’une kalachnikov – comme s’il était le responsable des attentats. La dénonciation de l’islamisme est devenue le prétexte d’un anti-christianisme primaire qui, il est vrai, constitue le commerce de fonds de cet hebdomadaire précédemment confidentiel mais aujourd’hui très médiatisé – et subventionné. Il est vrai aussi qu’ecclésiastiques et quantité de médiatiques « experts en religions » n’ont cessé de répéter au long de 2015 que le Dieu des chrétiens et celui des musulmans est le même. Il y a de quoi excuser la confusion d’esprit d’une large partie de la population.
Plus encore que la haine, la peur et l’ignorance font dire, faire et accepter n’importe quoi. La peur est précisément ce que le terrorisme veut susciter dans une population. Or, comment ne pas voir que ce qui s’est passé après les attentats du 13 novembre dernier relève d’une telle volonté – à ceci près qu’elle procède directement de nos régimes en place ? Pourquoi susciter et entretenir un psychodrame médiatique durant des semaines en France… et en Belgique où Bruxelles fut même à moitié paralysée durant quatre jours, alors qu’il n’y avait là pas la moindre menace d’attentat ? Pourquoi jouer ainsi avec la peur, en recourant à des mesures « sécuritaires » dont tous les vrais spécialistes disent qu’elles sont parfaitement inutiles pour prévenir des actions terroristes ? Était-ce dans le but de les institutionnaliser ? Et également de convaincre la population que ses gouvernants sont « en guerre contre le terrorisme » comme ils le clament dans les médias ?
De ce dernier point, ceux qui sont encore en état de réfléchir peuvent sérieusement douter. Des questions sérieuses de géostratégie se posent : nous les laissons à d’excellents sites américano-canadiens ou européens qui apportant les éclairages nécessaires sur les énormes ambiguïtés entourant nos régimes que l’on dit démocratiques et qui sont plus que jamais liés aux pourvoyeurs du terrorisme international que sont l’Arabie Saoudite, le Qatar ou la Turquie d’Erdogan [1]. Ce qui nous regarde ici est bien davantage le plan religieux, et en particulier ce qui concerne les représentations religieuses des islamistes.
Un problème profond d’identité religieuse
Se donner la peine de les comprendre est rationnellement sage. Inversement, il est irrationnel et très dangereux de les condamner bêtement, en les ignorant ainsi tout autant que l’admiration et la sympathie qu’elles suscitent dans une frange importante de l’immigration. Il est tout aussi irrationnel et dangereux de n’y voir que les dérives de jeunes mentalement dérangés et rêvant du Paradis d’Allah, ou alors socialement déclassés et cherchant à se valoriser. De telles analyses réductrices, promues par les grands médias, ne rendent compte au mieux que de cas marginaux. Une analyse a été donnée par le P. Jean-Miguel Garrigues à l’occasion des vœux :
“En France, et particulièrement à Toulouse où vit une population islamique touchée par la radicalisation fondamentaliste, le plus dur c’est de se savoir haï comme Français et comme chrétien par certains de ces musulmans que l’on côtoie au quotidien. Comment éviter de porter désormais un regard qui suspecte et redoute en chacun d’eux un possible islamiste ? Considérer que le terrorisme n’est le fait que de quelques illuminés marginaux, sans lien avec le reste des musulmans, n’est pas réaliste et tout le monde le sait désormais en France. Bien de ceux qui basculent dans l’islamisme sont les enfants de couples musulmans apparemment bien insérés dans la société française, quand ce ne sont pas des français d’origine chrétienne. […]
Prétendre que le chrétien n’a pas d’ennemis peut être tout aussi trompeur. Si le Christ nous demande d’aimer nos ennemis, c’est parce nous en avons et qu’il ne sert à rien de faire la politique de l’autruche en faisant comme si tout le monde nous aimait. Par ailleurs, comme le rappelle saint Thomas d’Aquin, nous ne pouvons pas aimer nos ennemis en tant qu’ennemis, car il serait pervers de les aimer en tant qu’ils font le mal, mais en tant qu’hommes créés par Dieu à son image et donc en tant qu’ils restent toujours, tant qu’ils vivent, capables de bien.”
La question qui se pose maintenant est alors la suivante : que faire devant ce gâchis monstrueux, à considérer à l’échelle européenne, causé par ceux qui nous dirigent, et portant aussi bien sur les tendances islamistes d’une partie non négligeable des jeunes musulmans d’Europe que sur l’arrivée d’un million de migrants rien qu’en 2015 ? Le fait que la majorité d’entre eux soit des hommes célibataires conditionnés par des traditions islamiques et qui ont forcé nos frontières n’augure rien de bon.
L’indispensable principe d’équité
_ Deux axes d’analyse émergent à la lumière de la raison et de la foi.
_ D’abord, le principe d’équité a été bafoué. On ne traite pas de la même façon un père de famille réfugié avec femme et enfants, et un célibataire qui s’est fait faire des faux papiers en Turquie pour se faire passer pour un Syrien – ce qui est un cas fréquent. La non-discrimination est un principe contraire à la justice quand il s’agit de s’accorder sur un projet d’avenir commun. L’absence de discrimination, c’est la caractéristique de la bombe atomique et de la mort : tout le monde meurt. Si chacun a droit à ses convictions personnelles, la société civile a le droit de demander aux demandeurs d’asile quelles sont leurs intentions par rapport à elle et de les traiter en conséquence. On admet que les sociétés privées sondent les intentions et actions passées des candidats à l’embauche (ce qui est l’exemple même de discriminations) ; pourquoi la société civile ne devrait-elle pas le faire ? Il ne s’agit pas de refouler, ce qui est illusoire, mais de prévoir différents types ou degrés d’accueil, selon les situations. Et dans des lieux différents.
_ Mais voilà : l’exercice d’une telle équité suppose des valeurs de référence, que la sphère politico-médiatique au pouvoir s’acharne à détruire depuis des décennies. Une autre cause de paralysie est le respect obséquieux qui y règne à l’égard de l’islam ; mais il n’est souvent que le reflet inversé de la haine de ces valeurs qui permettent à toute civilisation d’émerger et de se maintenir – et dont témoignent les diverses civilisations chrétiennes de l’histoire. Ajoutons-y le facteur de la corruption. Et voilà la société civile en péril. Elle fonctionne d’ailleurs de moins en moins.
_ Le flot des migrants était prévisible. Ce fut une aberration que de l’envoyer, sans aucun tri équitable au préalable, dans nos villes et bourgades comme si chacune d’entre elles avait la capacité de gérer un tel problème – les lois ne leur en donnent même pas les moyens. Nos gouvernants ont refusé d’organiser un accueil juste, humain et surtout équitable, impliquant des choix et des aiguillages. On ne laisse pas des réfugiés chrétiens au milieu d’hommes musulmans, et ceci vaut aussi pour les femmes et les filles qui subissent des violences sexuelles dans les centres de transit ou même d’accueil. Au reste, ce qui s’est passé à Cologne et dans d’autres villes allemandes la nuit de la Saint-Sylvestre reflète le quotidien de ces centres (mais les nouveaux immigrés ne furent pas les seuls impliqués). On peut y voir aussi un pendant des viols qui ont lieu en Suède depuis des années mais que les médias ont longtemps occulté, la Suède étant l’exemple même du pays qui a reçu des immigrés sans discernement ni engagements de leur part.
_ Il est possible d’avoir un accueil juste, humain et équitable. Mais aucun décideur ne s’attaquera jamais à ce problème s’il n’est pas soutenu. C’est ici que l’Eglise d’Occident endosse une grosse responsabilité face à la société civile.
L’éclairage de la société civile et le rêve « pluraliste »
_ Même si beaucoup d’ecclésiastiques ne le croient plus, les chrétiens sont la lumière du monde (Matthieu 5,14) : quel autre groupe humain pourrait l’être et se soucier du bien d’autrui ? Le G20 ? La grande finance ? La franc-maçonnerie ? Des multinationales ? Des sectes ? L’Arabie saoudite ? Il ne faut pas rêver.
_ Rêver est justement devenu un travers occidental – au sens de rêveries à la traîne des idéologies du moment. Oubliant que Notre Seigneur est le seul sauveur du monde (et qu’il doit venir encore dans la gloire pour le jugement de ce monde), même des chrétiens ont été séduits en nombre par ceux qui prétendaient apporter au monde un salut. Si l’on s’en tient au seul 20e siècle, il y eut d’abord la séduction exercée par les rationalistes (ce qu’on a nommé la « crise moderniste »), puis celle des idéologies marxistes-léninistes (qualifiées de « progressistes » pour disqualifier ceux qui sont présentés par contrecoup comme des rétrogrades réfractaires au sens de l’histoire supposé être connu précisément par les progressistes).
_ Enfin – et nous y sommes –, il y a la séduction des rêveries interreligieuses pour lesquelles la vérité est partout et multiforme, tous les phénomènes « religieux » étant déclarés bons en soi et l’important étant de croire en quelque chose. Ce type d’idéologie « mystique », qui, sous le nom de « pluralisme », relativise toute valeur et conforte donc l’argent comme valeur unique, correspond parfaitement aux grands intérêts financiers ; et, au sens de la formule de Karl Marx, son spiritualisme désincarné qui dit apporter la paix au monde grâce à la convergence « des religions » est effectivement un opium du peuple.
_ Parmi ses adeptes, peu savent que ces rêveries sont déjà vieilles ; Nicolas de Cuse les avait imaginées à la fin du 15e siècle dans De pace fidei et dans Cribatio al-Corani. Louis Massignon les a reformulées au 20e siècle, et son lobbying à Rome a payé : ses disciples ont réussi à se faire remettre, par des Évêques occidentaux désorientés par l’islam, le monopole des questions islamo-chrétiennes, qu’il s’agisse des rencontres (baptisées « dialogues ») ou de la formation des chrétiens en ce domaine. En France, ils ont réussi le noyautage efficace des Évêchés, par l’intermédiaire de délégués locaux relevant tous d’un centre parisien, ainsi que celui des institutions théologiques, grâce à des centres de formation autonomes.
Un aveuglement systématique et entretenu
_ De la sorte, l’argent des chrétiens a servi ainsi à empêcher toute pastorale adaptée aux immigrés d’origine islamique et à bannir les prêtres compétents qui ne partageaient pas les dangereuses rêveries massignoniennes. Et cela depuis des dizaines d’années. Peut-on reprocher aux politiciens de ne pas voir clair [2] alors que ceux qui devraient les y aider se sont mis à poursuivre des rêves ? Les chrétiens d’Orient voient tout cela et n’ont pas cessé de le dénoncer, mais leur parole ainsi que les persécutions islamiques qu’ils subissent au quotidien ont été systématiquement passées sous silence – et à peine moins depuis l’exode des chrétiens de Mossoul en juillet 2014.
“Quand on vit systématiquement dans le déni, explique le P. Henri Boulad qui a dirigé l’association humanitaire Caritas durant de nombreuses années en Egypte, et qu’on refuse de voir certaines réalités qui crèvent les yeux, on ne peut pas se plaindre des conséquences…
Il est contradictoire et hautement dangereux de nouer des accords économiques, commerciaux et militaires juteux avec des pays comme l’Arabie Saoudite et le Qatar et, en même temps, d’adopter une certaine dhimmitude [soumission] vis-à-vis d’eux, alors que l’on sait qu’ils sont à la source de ce fondamentalisme inquiétant qui prospère en France. Le déni de réalité ne fera que laisser empirer ce mal. L’islamisme procède d’une certaine lecture de l’islam “importé” de ces pays…
Jésus nous a pourtant dit : « La vérité vous rendra libres. » Le problème des musulmans et des partisans du dialogue interreligieux est leur refus de reconnaître que l’islam est confronté à un vrai et vaste problème. Sans une réforme radicale de l’islam, nous allons vers une confrontation, pour ne pas dire une déflagration. Je pense même que c’est imminent et que l’Occident est au bord de la guerre civile. On ne peut indéfiniment – ni impunément – tricher avec la vérité.”
_ La recherche de vérité est ce qu’il y a de plus urgent avec des musulmans – et il n’est même plus temps d’imaginer une « réforme » de l’Islam, d’ailleurs illusoire. Beaucoup se rendent bien compte que le paradis qu’on leur promet sur la terre depuis 14 siècles est toujours remis à demain et ressemble plutôt à un enfer (que l’on fuit vers l’Occident). Beaucoup comprennent aussi que la guerre faite au reste de l’humanité, selon l’expression du Président égyptien Sissi, doit avoir une autre explication que la supposée volonté divine. Est-ce ainsi que le monde pourrait être sauvé, s’il faut croire que ce dernier doive l’être comme le disent les chrétiens et les musulmans ? Telles sont les questions à aborder ensemble. À condition, côté chrétien, de connaître ce que Jésus et les Apôtres ont dit sur ces sujets, évidemment. Pour reprendre différentes paroles de Jésus lui-même, les islamistes espèrent que Satan ne sera pas toujours le « Prince de ce monde », lui qui est « le père du mensonge et de l’homicide ». Il est effectivement juste de croire que le monde sera un jour libéré de l’emprise du mal. Mais comment le sera-t-il ? Voilà le nœud.
_ Ce que les chrétiens expérimentent, c’est que cette délivrance est offerte et agit déjà. Pour autant, Jésus n’a jamais déclaré : « Mes bons amis, appliquez donc ce que je vous ai prescrit et dans quelques années vous aurez le paradis sur la terre ». Ou alors l’aurait-il dit quand même, ai-je demandé plusieurs fois à des groupes de garçons chrétiens ? Pas un seul n’a pu répondre. Bien sûr, cette parole fictive de Jésus ne leur dit rien, mais elle correspond tellement au christianisme progressiste qui leur est encore instillé, qu’ils imaginent finalement que oui.
Rêver de bâtir le paradis ou préparer ce que Dieu fera Lui-Même ?
_ Jésus n’a jamais suggéré une telle idiotie, qui porte en elle une dimension totalitaire. En effet, s’il était possible d’instaurer le paradis sur la terre, il faudrait donc le faire, et donc éliminer tous ceux qui seraient des obstacles sur cette route ! Ces rêveries monstrueuses à la fois post- et anti-chrétiennes et potentiellement génocidaires, Jésus les a disqualifiées à l’avance, en particulier dans la parabole du bon grain et de l’ivraie (Mt 13,24-30 ; 36-43). Son espérance pour le monde est toute autre : il a enseigné qu’il se manifesterait un jour dans la gloire et jugerait – et on peut inférer des indications de Jean et de Paul qu’il a certainement parlé aussi de la figure de l’Anti-messie qui aura dû se manifester au préalable [3]. La différence est donc abyssale avec un programme dont Dieu aurait chargé des hommes en vue d’établir Sa volonté sur la terre. Certes, là où les chrétiens rayonnent, le mal recule, mais il n’attend que de revenir en force : nul, même le chrétien le plus saint, n’a le pouvoir d’éradiquer son emprise néfaste sur le monde. Seul Dieu possède un tel pouvoir, et Il en usera en toute justice, à travers le Jugement.
_ En revanche, ce qui est à notre portée, c’est de préparer ce « jour du Jugement » qu’évoque déjà et à juste titre la sourate 1 du Coran (ou Fâtiha) – un jugement lié à la seconde Venue de Jésus. Celle-ci n’implique pas une re-descente sur la terre comme la tradition musulmane en a repris l’idée à l’hérésie nazaréenne : pour les chrétiens qui le savent, Jésus n’a pas besoin de redescendre sur la terre, car ce qui sera déterminant, c’est qu’il soit vu de tous – « sur les nuées » selon le langage prophétique de Daniel repris par Jésus lui-même (et donc pas à un endroit unique). Le Jugement sera dans cette confrontation.
_ En attendant, ce qui compte est de lutter contre le Mal – contre le mensonge et l’homicide en particulier, nous dit Jésus – car il est en notre pouvoir de faire en sorte que les événements qui précéderont le Jugement adviennent de manière beaucoup moins dramatique que si nous n’avions rien fait. Voilà ce dont il faut discuter avec les islamistes, en étant clairs sur l’espérance chrétienne (encore faut-il la connaître) et en étant tout aussi clairs sur le fait que Dieu n’a donné à aucun groupe humain le pouvoir d’éliminer Satan : cela ne marche pas ainsi. Ceux qui le croient n’œuvrent pas au Règne de Dieu mais sont dupés et travaillent à la destruction du monde, pour le compte de Son Ennemi. Même des musulmans le comprennent. Et les faits le suggèrent assez manifestement.
_ Sans dialogue urgent en vérité et axé sur le combat commun contre le Mal, les populations musulmanes seront laissées à elles-mêmes c’est-à-dire à la merci des pires endoctrinements et des groupes islamistes (tous plus ou moins manipulés par divers intérêts), et l’Europe va connaître des campagnes de terreur, et bientôt des foyers de guerre civile – comme on en voit dans d’autres parties du monde. 2016 est peut-être la dernière année (de Miséricorde) qui est donnée à l’Eglise institutionnelle qui est en Europe pour renouer avec une espérance fondée et jouer un rôle positif face à son propre délitement et à celui du continent.
_ Dieu ne nous place jamais dans une situation sans issue, même si le défi chrétien et humain auquel nous sommes confrontés a les dimensions d’un continent – et même davantage. Et l’une des dimensions de l’issue sera de pouvoir comprendre les extrémistes et leur parler.
P. Edouard-M. Gallez
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[1] En 2015, le président Erdogan a ravivé la guerre civile en Turquie – à ce sujet, voir par exemplehttp://www.parismatch.com/Actu/International/Au-bord-de-la-guerre-civile-889253 ouhttp://questionscritiques.free.fr/edito/Vijay_Prashad/guerre_de_la_Turquie_contre_les_Kurdes_050116.htm. Le 1er janvier 2016, il donnait l’Allemagne de Hitler en modèle pour son pays.
[2] Pour rappel, le texte de Vatican II Déclaration de l’Eglise sur les relations avec les religions non chrétiennes ou Nostra Ætate n’affirme aucunement que l’islam « apporte un rayon de la vérité », comme on a pu le lire jusque dans certains documents épiscopaux : cette suggestion qu’on lit au paragraphe 2 et qui s’y trouve nuancée par l’adverbe souvent, portait exclusivement sur les cultes pré-hébraïques et donc pré-chrétiens, et non sur les phénomènes post-chrétiens tels que l’Islam. Celui-ci en effet n’est abordé qu’au paragraphe suivant, dans un registre tout autre, et uniquement sous l’angle de ses adeptes.
[3] Les traditions islamiques ont transmis le souvenir de cette figure de l’avenir, quoique de manière très déformée ; coupé de sa source, un tel souvenir devient vite incohérent. Il dit néanmoins quelque chose.
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