Voici un extrait de la conférence de l’abbé Guy Pagès, intitulée “De l’islam et de la vie éternelle”, donnée lors du Quinzième Séminaire scientifique interdisciplinaire international Idées-Homme-Philosophie, qui s’est tenu à Stary Sacz (Pologne) du 28 juillet au 2 août 2025. La conférence complète est ici : https://www.islam-et-verite.com/de-la-vie-eternelle-en-islam/

Si Jésus est venu « chercher et sauver ce qui était perdu (Lc 19.10) », cela signifie que sans Jésus l’homme ne sait ni d’où il vient, ni où il va … qu’il est perdu. Et qui est plus perdu que celui qui ne sait pas qu’il est perdu ? Accueillir Jésus, le Sauveur, implique donc de se savoir perdu, de se savoir perdu même dès sa conception, comme l’enseigne le dogme du péché originel, dont l’ignorance ou le rejet produisent toutes sortes d’apories, d’affabulations, de monstruosités. C’est ainsi que l’islam fait de la divinité l’auteur du mal (Coran 33.17 ; 36.23 ; 48.11 ; 67.2 ; 113.2) … pensant exalter ainsi l’absolue grandeur d’Allah, fut-ce au prix de la négation de la différence entre le bien et le mal (Coran 32.13 ; 91.8 ; 113.1-2), et donc de la liberté et de la dignité humaines … Je me souviens de cette jeune musulmane, diplomate de profession, apparemment occidentalisée, que j’interrogeai sur sa religion, lui rappelant que son prophète et modèle (Coran 33.21) avait « épousé » et défloré Aïcha âgée de neuf ans,1 et qui me répondit : « Mais puisqu’Allah l’a voulu ainsi … » Allah l’avait voulu, c’était donc bien. Puisqu’Allah veut le mal, qui le condamnera ? Et qui ne le fera pas ?

C’est presque à chaque page que le Coran évoque la destinée de l’homme, son obligation d’obéir à Allah, les événements de la fin du monde, la terreur du jugement, les châtiments, l’enfer, le paradis. Croire au Dernier Jour, qui sera celui de la Résurrection générale (Coran 2.113) et du jugement, est l’un des principaux articles du dogme musulman (Coran 2.8,62,126,177,228,232,254,264,281), si déterminant qu’il implique le devoir de : « combattre à mort ceux qui ne croient point à Allah et au Dernier Jour… (Coran 9.29) » L’eschatologie musulmane a repris nombre de termes de l’eschatologie chrétienne (ex. Coran 3.55), mais en a si bien déformé le sens qu’un musulman est heureux d’être musulman parce qu’au moins ainsi il n’est pas chrétien, les chrétiens allant tous en enfer parce que chrétiens (Coran 9.17,113 ; 2.119 ; 5.10,72 ; 9.63,73,113 ; 15.94-96 ; 21.29,98 ; 35.36 ; 48.6 ; 98.6) ».

Les faux-prophètes se déguisent en brebis (Mt 7.15), mais un arbre mauvais ne donne de bons fruits (Mt 7.18), aussi l’islam ne peut s’empêcher de transformer en cauchemar tout ce qu’il touche, y compris la merveilleuse promesse de vie éternelle faite par Jésus à ses disciples (Jn 5.21-29 ; 6.53), comme on va le voir.

  1.  Aïcha bint Abou Bakr était âgée de neuf ans lorsque Mahomet la déflora. « J’avais six ans lorsque le Prophète m’épousa et neuf ans lorsqu’il eut effectivement des relations sexuelles avec moi. (Boukhari 7.62.64,65 ; 7,62,88 ; Dawoud 2.2116 ; 41.4915 ; Mouslim 8.3310-3311 ; 2547) » []