Voici le texte de la conférence de l’abbé Guy Pagès, intitulée “De l’islam et de la vie éternelle”, donnée lors du Quinzième Séminaire scientifique interdisciplinaire international Idées-Homme-Philosophie, qui s’est tenu à Stary Sacz (Pologne) du 28 juillet au 2 août 2025.
DE L’ISLAM ET DE LA VIE ÉTERNELLE
Loué soit Jésus-Christ !
Je remercie les organisateurs de m’avoir invité à participer à ce séminaire consacré à la question essentielle entre toutes, celle du but de notre vie, duquel dépend, évidemment, tout le reste. N’ayant pu me libérer à temps pour être physiquement présent, je m’adresse à vous par cette vidéo, vous priant de m’excuser de ne pas le faire en votre langue, ce qui m’empêche aussi de prendre connaissance des précédentes contributions. Aussi ne vais-je pas risquer de répéter ce qui a certainement déjà été dit au sujet du contexte dans lequel nous nous situons, celui de l’essor du mondialisme, et en conséquence de l’immigration massive, de populations musulmanes principalement.
Ma contribution porte sur l’Au-delà en islam, non pour en présenter seulement les lieux communs et convenus, mais en exposer aussi leurs contradictions, et ainsi montrer pourquoi la réponse à la question de notre séminaire ne se trouve pas dans l’islam, quelque croissance numérique qu’il ait gagné avec 347 millions de fidèles de plus entre 2010 et 2020, passant de 23,9 à 25,6 % de la population mondiale, tandis que pendant ce temps le nombre de chrétiens diminuait dans les mêmes proportions, passant de 30,6 à 28,8 %. L’évolution de l’islam est aussi géostratégique, particulièrement en Europe, qui est en train de devenir musulmane, grâce à l’immigration, mais à la prétendue neutralité religieuse des États, et surtout à l’apostasie du haut en bas de l’Église.
Avant de traiter mon sujet, je rappelle que le Coran est la révélation parfaite, suffisante et définitive de toute vérité islamique, car Allah n’a « rien négligé dans le Livre (Coran 6.38) », qui est ainsi « l’exposé détaillé de toute chose (Coran 7.145 ; 12.111 ; 16.89) », « d’une lecture facile (36.69) », « explicite (Coran 5.15 ; 12.1 ; 15.1 ; 44.2) », où « tout est consigné (Coran 22.70 ; 50.4 ; 78.29) », mais dont, cependant, « Allah seul connaît l’interprétation (Coran 3.7) » … Le Coran est rempli de telles contradictions.
Si Jésus est venu « chercher et sauver ce qui était perdu (Lc 19.10) », cela signifie que sans Jésus l’homme ne sait ni d’où il vient, ni où il va … qu’il est perdu. Et qui est plus perdu que celui qui ne sait pas qu’il est perdu ? Accueillir Jésus, le Sauveur, implique donc de se savoir perdu, de se savoir perdu même dès sa conception, comme l’enseigne le dogme du péché originel, dont l’ignorance ou le rejet produisent toutes sortes d’apories, d’affabulations, de monstruosités. C’est ainsi que l’islam fait de la divinité l’auteur du mal (Coran 33.17 ; 36.23 ; 48.11 ; 67.2 ; 113.2) … pensant exalter ainsi l’absolue grandeur d’Allah, fut-ce au prix de la négation de la différence entre le bien et le mal (Coran 32.13 ; 91.8 ; 113.1-2), et donc de la liberté et de la dignité humaines … Je me souviens de cette jeune musulmane, diplomate de profession, apparemment occidentalisée, que j’interrogeai sur sa religion, lui rappelant que son prophète et modèle (Coran 33.21) avait « épousé » et défloré Aïcha âgée de neuf ans,1 et qui me répondit : « Mais puisqu’Allah l’a voulu ainsi … » Allah l’avait voulu, c’était donc bien. Puisqu’Allah veut le mal, qui le condamnera ? Et qui ne le fera pas ?
C’est presque à chaque page que le Coran évoque la destinée de l’homme, son obligation d’obéir à Allah, les événements de la fin du monde, la terreur du jugement, les châtiments, l’enfer, le paradis. Croire au Dernier Jour, qui sera celui de la Résurrection générale (Coran 2.113) et du jugement, est l’un des principaux articles du dogme musulman (Coran 2.8,62,126,177,228,232,254,264,281), si déterminant qu’il implique le devoir de : « combattre à mort ceux qui ne croient point à Allah et au Dernier Jour… (Coran 9.29) » L’eschatologie musulmane a repris nombre de termes de l’eschatologie chrétienne (ex. Coran 3.55), mais en a si bien déformé le sens qu’un musulman est heureux d’être musulman parce qu’au moins ainsi il n’est pas chrétien, les chrétiens allant tous en enfer parce que chrétiens (Coran 9.17,113 ; 2.119 ; 5.10,72 ; 9.63,73,113 ; 15.94-96 ; 21.29,98 ; 35.36 ; 48.6 ; 98.6) ».
Les faux-prophètes se déguisent en brebis (Mt 7.15), mais un arbre mauvais ne donne de bons fruits (Mt 7.18), aussi l’islam ne peut s’empêcher de transformer en cauchemar tout ce qu’il touche, y compris la merveilleuse promesse de vie éternelle faite par Jésus à ses disciples (Jn 5.21-29 ; 6.53), comme on va le voir.
LE PARADIS D’ALLAH
Le bonheur consiste à être aimé et à aimer en retour. Or, lorsque nous sommes heureux, nous ne voulons pas que cela finisse. Mais tout ici-bas finit … Seul Dieu est infini, éternel, et parfait, Lui qui nous a révélé être l’Amour en personne (1 Jn 4.8,18). Le bonheur, Dieu, l’Amour sont des réalités spirituelles, qui ouvrent l’être au don de soi, au sacrifice, comme Jésus en a témoigné par Sa mort en croix. Suivre Jésus conduit donc à rejeter l’hédonisme d’une façon si intérieure qu’elle refuse jusqu’aux mauvais désirs (Mt 5.28 ; Col 2.11). Mais Allah, maudissant le témoignage de la Croix (Coran 4.156+), éloigne ses dévots de l’idée même de sacrifice : « Point de contrainte en religion ! (Coran 2.256) » ; « Allah veut pour vous la facilité, et non la contrainte (Coran 2.185) ». Rejetant l’Esprit du Christ (Jn 14.17), l’islam ne demande pas de transformation intérieure (Jl 2.12 ; Mt 6.1-34 ; Mc 7.18-23 ; 1 Co 7.19) ; rejetant l’Amour du Christ (Jn 13.34 ; 1 Jn 4.4-12), qui rend libre (Jn 8.32 ; Jc 1.25 ; 2.12), au service du vrai bien de tous, l’islam ignore la loi de liberté (Jc 1.25 ; 2.1), qu’il remplace par des pratiques rituelles menant le musulman à combattre le mal non en lui, mais chez les autres (Coran 3.110). Et il est dans un tel égarement qu’il identifie amour et copulation, raison pour laquelle il rejette la génération en Dieu, et imagine le Paradis comme un lupanar perpétuel et gratuit (Coran 2.25 ; 56.17,22,36-38 ; 78.33). Alors que le christianisme présente l’union à Dieu comme le but de notre création (2 P 1.4), le paradis musulman consiste à jouir d’adolescentes (Coran 78.33), aux gros seins (Coran 78.33), à la virginité renouvelée après chaque rapport sexuel (Coran 37.48 ; 44.54 ; 55.54-76 ; 56.22 ; Ibn Khatir 3/564), passant leur existence couchées , à s’offrir à la libido du musulman les ayant reçues en récompense (Coran 36.56), et qui, selon Mahomet, aura une puissance sexuelle égale à celle de cent hommes (Tirmidhi 2459 ; Ahmad 18509 ; Ad-Darami 2704) ; et pour ceux que cela intéresse, il y aura des compagnons aimants (Coran 56.7-40), et même de jeunes garçons (Coran 52.24 ; 56.17 ; 76.19), le tout dans un cadre luxueux (Coran 55.54), où coulent des fleuves de vin (Coran 47.15). Qu’est-ce que le péché s’il ne l’est plus au paradis ? Ou qu’est-ce que ce paradis, satisfaisant vices et péchés (Coran 2.219 ; 5.90-91 ; 4.15,24,25) ? Mais une « religion » faisant désirer la fornication comme récompense céleste, béatitude suprême (Coran 36.56 ; 37.48 ; 44.54 ; 52.24 ; 55.54-76 ; 76.19) ! peut-elle engendrer autre chose que des obsédés sexuels ? Allah veut-il rendre les musulmans schizophrènes en leur demandant de désirer dans l’éternité ce qu’il semble commander de haïr ici-bas ? Il faut encore remarquer que si Allah promet aux hommes son paradis, aux femmes, il ne promet rien. Que ce soit le plaisir sexuel proposé par le Coran comme divine récompense, ou l’orgueil des traditions musulmanes rapportant que Mahomet avait une capacité de copuler égale à celle de trente hommes (Boukhari 268), il est clair que l’islam ne met pas sa gloire en ce qui est spécifiquement humain, ni encore moins divin, mais en ce qui est du niveau même de la bête. Voilà jusqu’à quel degré de vie morale et spirituelle l’islam propose d’élever l’humanité : pas plus haut que le bas de la ceinture ! L’islam identifie si bien amour et sexe que nombre de savants musulmans enseignent très doctement que pour aimer il faut être sexué… et parmi les 99 noms donnés à Allah sont ignorés ceux d’Amour et de Père, car cela impliquerait de penser Dieu sexué … « Comment [Allah] aurait-il un enfant alors qu’il n’a pas de compagne ? (Coran 6.101) » Cette incapacité à penser l’amour et la génération autrement que sexuellement rend totalement opaque aux musulmans non seulement le mystère de la Trinité, mais encore le sens de la virginité ou du célibat consacré des prêtres et religieux (Coran 57.27), grâce et gage anticipant la vie du Paradis, en lequel personne se marie, parce que la mort ayant été vaincue (Mt 22.30), la perpétuation de l’espèce n’est plus une nécessité, et parce que chacun y vit de la vie même de Dieu. L’antique pratique de la continence inhérente au sacrement de l’ordre manifeste le caractère surnaturel de l’Église : il est possible d’être chaman, rabbin, imam, pope ou pasteur, de père en fils, mais on ne devient pas prêtre catholique de père en fils. L’Église ne naît pas de la chair et du sang (Mt 16.17 ; Jn 3.6). L’action directe de l’Esprit-Saint peut seule expliquer la génération d’un prêtre et de l’Église, à l’instar de celle du Fils né de la Vierge. Parce que le but de la vie est d’aimer Dieu, qui est Esprit, le célibat consacré est une preuve de l’origine non pas terrestre, mais divine, de l’Église, laquelle est le Règne du Christ déjà mystérieusement présent (Catéchisme de l’Église Catholique n°674) …
Pourquoi au paradis d’Allah les jeunes filles sans cesse déflorées y restent-elles toujours vierges, sinon parce qu’elles ne sont pas vraiment aimées, car l’amour est par nature fécond. Et le vin n’y enivre pas (Coran 56.19), car la joie étant le premier fruit de l’amour, dont le vin est un symbole, il n’y a pas plus de joie au paradis d’Allah qu’il y a d’amour. Certes, le Coran dit parfois qu’Allah aime (Coran 3.31,159 ; 5.13 ; 11.90 ; 19.96 ; 85.14), mais il ne s’agit jamais d’un amour personnel, aussi vrai que l’islam n’existe que pour rejeter la foi au Dieu Trinité, Amour (Coran 31.13). Ne se montrant jamais, mais dominant de très loin ses soumis à jamais indignes de vivre en son intimité, Allah ne peut être connu, ni donc aimé. Si séduisant que se présente le paradis musulman, puisque Dieu n’y est pas, est-il autre chose en réalité que l’Enfer ? Privé de Dieu, qui est Amour et Vérité, comment l’islam ne serait-il pas inhumain ? Le paradis d’Allah n’est pas celui des chrétiens (Jn 17.3), où Dieu ne fait qu’un avec eux (Jn 17.21-23 ; 1 Jn 4.8,16), par la communion au Christ, connu et aimé dans l’Esprit-Saint (Jn 17.3, 22-26), à la gloire de Dieu le Père.
LE DESTIN
Mais même à ce paradis d’Allah, comment un musulman accédera-t-il, car « Allah guide qui il veut, et il égare qui il veut ! (Coran 13.27. Cf. 4.88,143 ; 7.178,186 ; 14.4 ; 17.97 ; 18.17 ; 30.29 ; 35.8 ; 39.23 ; 40.33 ; 74.31) » ; « Vous ne le voudrez que si Allah le veut (Coran 76.30) » ; « Allah vous a créés, vous et ce que vous faites. (Coran 37.96) » La croyance au destin, fixé et exécuté par Allah, de la conception au jour de l’éternité, avec son lot de bonheurs et de malheurs, est un dogme fondamental de l’islam. Allah ne crée pas l’homme libre : « Ton Seigneur crée et choisit ce qu’il souhaite. Les hommes n’ont pas le choix (Coran 28.68) ». Mais si les hommes en islam n’ont pas le choix, sont-ils encore des hommes ? Et Allah peut-il être le vrai Dieu ?
Est-il possible d’aimer et de servir un dieu indifférent au bien et au mal, fait ou subi, ayant voulu que des enfants naissent handicapés, que des innocents soient condamnés ? Et pourquoi les musulmans travailleraient-ils à éradiquer le mal, puisque Allah le veut ? Pour autant, Allah affirme aussi que l’homme sera jugé selon le bien et le mal qu’il aura accomplis (Coran 2.286,81-82) … Allah met en garde ceux qui chercheraient à résoudre les contradictions du Coran : « cela pourrait vous attirer malheur (Coran 5.101-102) ». « Aucun malheur ne frappe la terre ou vos personnes qui n’ait été écrit dans le Livre avant même que nous vous ayons créés. (Coran 57.22) » Faut-il s’étonner que l’islam, la religion des soumis, soit l’ennemi de la liberté ? Le mot arabe bid‘ah se traduit aussi bien par hérésie que par innovation … Comment la liberté, la responsabilité, le péché, et le Jugement Dernier, peuvent-ils avoir un sens en islam (Coran 51.6 ; 82.9 ; 83.11) ? Et qu’est-ce qu’Allah peut reprocher aux hommes qu’il ne doive d’abord se le reprocher à lui-même ?
L’islam enferme les musulmans dans leur destin de musulmans en leur faisant croire que les hommes se seraient tous engagés à être musulmans avant même leur création ! C’est le Pacte primordial : « Souvenez-vous qu’Allah tira un jour des reins d’Adam tous vos ascendants et leur fit témoigner contre eux-mêmes : Oui, nous attestons ! Nous avons fait cela afin que vous ne disiez pas au jour de la résurrection : Nous l’ignorions. (Coran 7.172) » L’histoire ne dit pas comment il est possible de faire quoi que ce soit avant même d’être créé, mais ce pacte primordial désigne les non-musulmans coupables de parjure envers Allah (Coran 4.155 ; 16.106), ce qui suffit à justifier leur mise à mort de mécréants et renégats (Coran 2.191 ; 4.89 ; 5.33). Quel pieux musulman peut ne pas vouloir venger l’honneur d’Allah en faisant goûter aux mécréants le châtiment que mérite leur traitrise … et de leurs biens, faire son butin (Coran 59.1-6) ?
Comment le sentiment de fatalité exprimé par le fameux Inch’Allah ! entendu au sens de « C’est écrit ! » (Mektoub !), ne ruinerait-il pas leur sens des responsabilités et tout esprit d’initiative ? Winston Churchill reconnaissait : « Combien effrayantes sont les malédictions que le mahométanisme fait reposer sur ses fidèles ! Outre la frénésie fanatique, qui est aussi dangereuse pour l’homme que la peur de l’eau pour le chien, on y trouve une terrible apathie fataliste. Les effets sont patents dans certains pays. Habitudes imprévoyantes, systèmes agricoles aberrants, lenteur des méthodes commerciales, et insécurité de la propriété se retrouvent partout où les adeptes du Prophète gouvernent ou vivent. Un sensualisme avilissant dépouille la vie de sa grâce et de sa distinction, ensuite de sa dignité et de sa sainteté. Le fait que dans la loi mahométane toute femme, qu’elle soit enfant, épouse ou concubine, doive appartenir à un homme comme son entière propriété, ne fait que repousser l’extinction totale de l’esclavage au jour où l’islam aura cessé d’être un pouvoir important parmi les hommes. Certains musulmans peuvent montrer de splendides qualités, mais l’influence de la religion paralyse le développement social de ceux qui la suivent. Aucune force aussi rétrograde n’existe dans le monde. (Winston Churchill, The River War, first edition, Vol. II, London, Longmans, Green & Co., 1899, p.248+) » La conception d’un Dieu ayant tout prédéterminé peut-elle servir un autre dessein que celui de produire des automates ? Est-ce pour cette raison que la civilisation technicienne fait si bon accueil à l’islam ?
LE JUGEMENT
À la différence du Dieu des chrétiens qui « veut que tous les hommes parviennent à la connaissance de la vérité et puissent être ainsi sauvés. (1 Tm 2.4) », Allah ne veut pas que tous les hommes croient et soient sauvés (Coran 10.99) : « Si Allah le voulait, ils [les chrétiens] ne seraient pas associateurs ! (Coran 6.107) » – L’association étant le péché des chrétiens (Coran 5.116), le seul péché qu’Allah ne puisse pardonner (Coran 4.48), l’islam se révèle antichrist. Alors que le Dieu des chrétiens laisse les hommes libres de L’adorer ou non, d’accueillir leur Sauveur ou non, Allah créé des hommes pécheurs pour pouvoir les maudire et les jeter en enfer (Coran 9.30,113 ; 48.6) : « Nous avons créé beaucoup de djinns et d’humains pour l’Enfer ! (Coran 7.179,186) » ; « Certes, si nous l’avions voulu, nous aurions mis chaque âme dans la bonne direction. Mais ma décision de remplir l’Enfer de djinns et d’hommes doit s’accomplir ! (Coran 32.13) » Les dés sont donc pipés : le jugement est déjà porté avant même que s’ouvre le procès., et même que les prétendus coupables aient commencer à vivre !
Le Coran affirme d’un côté : « Ceux qui ont la foi, fait de bonnes œuvres, prié et versé l’impôt, leur Seigneur les récompensera. (…) Ils ne seront point affligés. (Coran 2.277) » et de l’autre : « Allah égare qui il veut, et dirige qui il veut. (Coran 6.39 ; 2.142,213 ; 7.155 ; 10.25 ; 13.27 ; 24.46) » ; « il pardonne à qui il veut et châtie qui il veut (Coran 2.284 ; 3.129 ; 5.18 ; 22.77 ; 29.21) », la condamnation d’Allah étant irrévocable (Coran 10.64 ; 17.77 ; 35.43 ; 48.23) … Face à cet arbitraire identifié à la souveraine liberté de la Divinité, comment un musulman pourrait-il ne pas vivre dans l’angoisse d’être peut-être lui-aussi destiné à l’enfer ? Car « quiconque désobéit à Allah et à son envoyé et transgresse ses normes, va en enfer (Coran 4.14 ; 9.63 ; 72.23) ». Or, quel musulman n’a jamais désobéi à Allah ? Et si la pratique des préceptes de la charia sauve (Coran 45.18-21), la logique des comptes place le musulman dans une vis sans fin, où il ne peut ni rattraper le temps perdu, ni évaluer le montant de sa dette, ni donc jamais avoir l’assurance d’être pardonné … Cette logique des comptes a de quoi le rendre fou, puisqu’elle ne sert finalement à rien : le salut ne dépendant que du bon plaisir d’Allah (Coran 4.88,143 ; 6.39) ! Son pardon n’étant ni gratuit ni assuré, le musulman doit alors chercher à se sauver lui-même en une auto-rédemption désespérée. C’est en effet un principe connu de tous que le mal fait doit être payé, et que celui qui est souillé par son péché souille nécessairement tout ce qu’il fait, y compris ses actes religieux … Les musulmans n’ont donc rien à offrir à Dieu qui soit digne de Lui, rien sur quoi fonder leur espérance de salut …
En comparaison, un chrétien sait qu’il n’accomplira jamais parfaitement par lui-même la Loi du Christ — tant il est vrai qu’aimer assez serait ne plus aimer du tout ! —, mais il compte sur les mérites infinis du sacrifice rédempteur du Christ, à qui il est uni par la grâce (Jn 17.21). C’est pourquoi l’Église enseigne : « Si quelqu’un dit que l’homme peut être justifié devant Dieu par ses œuvres sans la grâce divine venant de Jésus-Christ : qu’il soit maudit ! (Concile de Trente, DS 1551) » Malheur donc à qui pense pouvoir se justifier devant le seul Juste (Mc 10.24-27 ; Lc 18.10-17) !
Pour sauvegarder, comme toujours, son absolue liberté, la possibilité de l’intercession auprès d’Allah est niée (Coran 2.123,254 ; 6.51 ; 39.44 ; 72.18 ; 82.18-19), mais – dans un souci de clarté sans doute –, elle est aussi affirmée (Coran 2.255 ; 20.109 ; 21.28 ; 34.23 ; 43.86 ; 53.26) ! en particulier en faveur de Mahomet. Quoique les musulmans prétendent – par crainte de l’associationisme –, n’avoir point de médiateur ou d’intercesseur auprès d’Allah, le Coran leur désigne pourtant comme tel Mahomet, lequel va jusqu’à prendre la parole dans le Coran – censé être la parole intemporelle d’Allah : « Si vous aimez Allah, suivez-moi ; il vous aimera et pardonnera vos péchés. (Coran 3.31) » … Or, puisque Mahomet était un pécheur (Coran 18.110 ; 40.55 ; 47.19 ; 48.1-2 ; 80.1-12), et qu’aucun pécheur ne peut porter les péchés d’autrui (Coran 17.15 ; 39.7), comment Mahomet pourrait-il obtenir le pardon des péchés ? Et en quoi Jésus aurait-Il failli à Sa mission de Rédempteur qu’il faudrait que Mahomet assume ce rôle ? En s’attribuant ainsi l’œuvre propre du Christ, qui est le salut éternel par le pardon des péchés (Ac 10.43 ; 1 Jn 3.5 ; 4.10), l’humanité peut-elle trouver en Mahomet, c’est-à-dire en l’islam, pire ennemi ?
Le Coran n’en parle pas, même s’il est « l’exposé détaillé de toute chose (Coran 7.145 ; 12.111 ; 16.89) », mais le temps du Jugement prendra un certain temps, car croyants et incroyants devront ce jour-là traverser un pont étroit, le pont du Sirât, par-dessus l’abîme de l’enfer, de la longueur donc de l’enfer … Et parce que l’enfer se situe entre les êtres humains et le Paradis, tout le monde doit y passer (Coran 19.71-72) ! Il faut au minimum cinq mille ans pour monter sur ce pont, cinq mille ans pour le traverser, et cinq mille ans pour en redescendre … Si pour les musulmans fidèles ce pont est plat et large, pour les autres il sera plus fin qu’un cheveu et plus tranchant qu’un couteau … et tous devront le traverser de nuit. Les bons musulmans le traverseront rapidement, d’autres, moins vite, et certains auront besoin de milliers d’années, d’autres enfin n’arriveront pas à traverser ce pont et tomberont en Enfer, en particulier tous les non-musulmans. Les musulmans qui glisseront du pont seront rattrapés par des crochets puis remis sur le pont pour continuer leur chemin. Les musulmans qui tomberont en enfer subiront une punition durant un certain temps, mais en sortiront pour aller vivre au paradis. On aura remarqué que ce récit est bâti sur la confusion entre le temps et l’éternité, car au Jugement dernier le temps est fini et l’éternité commence, confusion également entre Purgatoire et Enfer.
Alors que les chrétiens sont déjà sauvés, aussi gratuitement qu’ils ont reçu le don de la vie temporelle dans le sein de leur mère, aussi gratuitement ont-ils reçu le don de la vie éternelle dans les eaux de leur baptême (1 Jn 5.13), la seule chose qu’ils ont à faire étant de ne pas perdre ce don de la vie éternelle, raison pour laquelle ils doivent le faire fructifier, et pour cela le partager. On ne possède en effet que ce que l’on donne (Mt 13.12 ; 25.14-30). Si donc le chrétien est déjà sauvé, le musulman n’a aucune assurance qu’il évitera l’enfer (Coran 2.284 ; 3.129 ; 22.77) dont Allah le menace continuellement en son Coran … Sauf ! Sauf ! Sauf s’il meurt au djihâd (Coran 2.154 ; 3.157-158,169) ! En effet, la seule assurance qu’un musulman peut avoir d’échapper à l’enfer d’Allah est de mourir au djihad, car Allah s’est engagé à donner son paradis à quiconque meurt au djihad : « Qu’ils combattent donc dans la voie d’Allah ceux qui troquent la vie d’ici-bas contre la [vie] dernière. Quiconque combat dans la voie d’Allah, qu’il soit tué ou vainqueur, nous lui donnerons un très grand salaire. (Coran 4.74) » ; « Ceux qui seront tués dans la voie d’Allah, Allah n’égarera pas leurs œuvres. Il les dirigera et améliorera leur condition et les fera entrer dans le jardin … (Coran 47.4-7 ; 9.111) » Ceux qui tuent au nom d’Allah n’obéissent donc pas tant à des considérations d’ordre politique que religieux : ils veulent aller au paradis ! Même les enfants sont élevés dans ce désir de mourir en tuant. Combien de mères en Iran, en Palestine, et ailleurs, formulent ce vœu pour leurs enfants ! « Je serai votre égorgeur, ô mécréants ! » disait Rayan, un enfant de douze ans, originaire de Toulouse, venant d’assassiner de sang-froid des mécréants dans l’une des vidéos diffusées par l’État islamique. « Ceux qui ont cru, émigré et combattu dans la voie d’Allah, ainsi que ceux qui les ont abrités et secourus, ceux-là sont les vrais croyants. Ils auront un pardon et un beau cadeau. (Coran 8.74 ; Cf. 3.157-163) » Le djihâd est si bien la voie du paradis que ceux qui n’y participent pas sont voués à l’Enfer : « Si vous ne marchez pas au combat, Allah vous châtiera d’un châtiment douloureux ! (Coran 9.39) » Le djihâd est si impérieux qu’il dispense de l’obéissance à Mahomet (et donc à ses successeurs) : « Ceux qui croient en Allah et au dernier jour ne te demandent pas l’autorisation pour lutter de leurs fortunes et de leurs personnes. (Coran 9.44) » Autrement dit : chaque musulman doit faire le djihâd de sa propre initiative … Dans l’ouvrage La voie du musulman (Abou Bakr Al-Jaïzari, Éditions Maison d’Ennour, 2011), librement diffusé en France, on lit : « L’objectif principal du djihâd est d’affronter les mécréants et les belligérants. Il est une obligation à caractère collectif ; mais qu’une partie de la communauté l’accomplisse et les autres membres en sont dispensés … (p.365) » Allah demande à Mahomet : « Ô Prophète ! Combats les incrédules et les hypocrites ; sois dur envers eux ! Leur refuge sera l’enfer ! (Coran 66.9) » Ledit Prophète étant le modèle des musulmans (Coran 33.21), il s’en suit pour les musulmans : « Ô croyants ! Combattez à mort les incroyants près de vous ! Qu’ils vous trouvent durs à leur égard ! (Coran 9.123) » ; « Les mécréants, égorgez-les ! (Coran 47.4-6) » … Et rien de plus facile ! Aucun problème de conscience à tuer un mécréant puisqu’Allah décharge de toute responsabilité : « Ce n’est pas vous qui les avez tués, c’est Allah ! Lorsque tu frappais, ce n’était pas toi, c’était Allah. (Coran 8.17) » ; « Combattez-les ! Allah, par vos mains, les couvrira d’ignominie et vous les fera vaincre ! (Coran 9.14) » Pour tout musulman meurtrier d’un non-musulman, c’est la garantie de l’impunité, avalisée par la tradition musulmane : « Aucun musulman ne pourra être tué pour avoir tué un infidèle. (Boukhari, 52,283) »
Au critère décisif pour le salut qu’aura été l’affirmation de l’unicité divine, s’ajoute l’accomplissement exact des prières et des rites (Coran 2.277 ; Mouslim 362). Mais cela ne suffit pas vraiment encore pour être en paix. Tout musulman est en effet terrorisé à l’idée de devoir séjourner dans sa tombe, car deux anges visitent tout défunt pour l’interroger sur sa croyance, ses actions et lui demander de réciter le Coran … Selon la réponse donnée, les anges ont le pouvoir de récompenser ou de torturer le défunt en sa tombe jusqu’au jour du Jugement, ou, selon certaines traditions, jusqu’au quarantième jour après le décès, après quoi il demeure inconscient jusqu’au jour de la Résurrection. Mais les shahîds (martyrs !) jouissent ici d’un privilège au cas où ils n’auraient pas même cette connaissance basique de l’islam pour lequel ils se sont cependant décidés à tuer : ils sont dispensés de l’interrogatoire de la tombe (Coran 9.101 ; 27.65-67 ; 40.46 ; 50.17-18 ; 82.10-12 ; Boukhari 218 ; Musna Hamad 21211) ! Et pour que les anges ne risquent pas de les confondre avec de vulgaires musulmans et ne viennent les interroger, ils sont enterrés dans leurs vêtements tachés du sang de leurs victimes. Parmi leurs autres privilèges se trouve le fait qu’ils entreront directement au paradis le Jour du Jugement (al-Tirmidhi, 1669) et en attendant, ils voient leur place au paradis où ils recevront 72 houris (ibid.).
La peur du jugement – qui n’est que trop justifiée ! – anticipée en celle du séjour dans la tombe, est mise au service de l’« associationisme », la haine de la Sainte Trinité, elle-aussi déformée par le Coran qui la voit composée de Dieu, Jésus et Marie (Coran 5.116 ; 4.48 ; 39.65-66) : « Quiconque meurt alors qu’il n’associait rien à Allah sera admis au Paradis. Quiconque meurt alors qu’il associait quelque chose à Allah sera envoyé en enfer. (Mouslim, 135) » ; « Sortira de l’enfer celui qui aura dit : il n’y a pas de dieu en dehors d’Allah, même si son cœur ne renferme pas plus de bien que celui de la grosseur d’une graine de moutarde. (Boukhari, 6861 ; Mouslim, 285) » Les hadiths 6933 de Boukhari et 1655 de Mouslim rapportent : « D’après Abou Dharr, le Messager d’Allah a dit : ‘Gabriel m’est apparu et m’a dit : ‘Transmets cette bonne nouvelle à ta communauté : toute personne qui meurt sans rien associer au culte d’Allah sera admise au Paradis ! Je lui ai dit : Ô Gabriel, même si elle commet le vol et la fornication ? Il a répondu : oui. J’ai dit encore : même si elle commet le vol et la fornication ? Il a encore répondu : oui ! Et il a ajouté : Même si elle consommait du vin ! » Où l’on voit que le sort du défunt n’est pas établi en fonction des actes de sa vie morale, mais sur le seul rejet du christianisme remplacé par le culte d’Allah (Cf. Mt 7.21). Si le salut se joue sur la seule proclamation de l’existence d’Allah, comment l’islam ne serait-il pas une licence accordée au péché ?
De l’état de l’âme entre la mort et la résurrection, le Coran ne parle pas, bien qu’il soit le livre où « tout est consigné (Coran 22.70 ; 50.4 ; 78.29) ». Comme nous l’avons déjà compris, les actes n’ont pas vraiment d’importance pour le jugement, puisque tout est déterminé par Allah dans le destin. Le jugement, comme chez les protestants, porte essentiellement sur la foi, la prise en compte des actes est de l’ordre du fignolage qui suit. D’où l’importance pour le musulman de mourir en récitant la chahada, l’index levé vers le ciel pour exprimer la reconnaissance de l’unicité divine, confession qui n’est que l’expression du refus de la foi en la Sainte Trinité, que saint Jacques a déjà dénoncée sous ses apparences de piété : « Toi, tu crois qu’il y a un seul Dieu ? Tu fais bien. Les démons le croient aussi, et ils tremblent ! (Jc 2.19) ».
L’ENFER D’ALLAH
Presque à chaque page le Coran est rempli de descriptions des plus terribles tortures qu’Allah promet dans l’éternité à qui lui désobéit ou à son envoyé. « Chaque fois que leurs peaux seront consumées, Nous leur en donnerons d’autres, afin qu’ils goûtent le châtiment. (Coran 4.53) » ; « Ils seront abreuvés d’une eau bouillante qui leur déchirera les entrailles. (Coran 47.15) » ; « … comme de la lave bouillante dans leurs ventres. (Coran 37.62-66) »
« Ceux qui sont damnés seront dans le feu (…) pour y demeurer éternellement tant que dureront les cieux et la terre, à moins que ton Seigneur en décide autrement — car ton Seigneur fait absolument tout ce qu’Il veut. Et quant aux bienheureux, ils seront au paradis, pour y demeurer éternellement tant que dureront les cieux et la terre. (Coran 11.106-108 ; 6.128) » Allah semble ici ne pas savoir que le ciel et la terre ne sont pas éternels, ni que le paradis et l’Enfer le sont, ni que la connaissance de cette éternité contribue spécifiquement à la joie paradisiaque comme à la peine infernale, en sorte que, contrairement à ce qu’il l’imagine, les vrais damnés, privés d’espérance (Coran 40.49), sont autant incapables d’avoir de bons sentiments (Coran 6.25-27), que de prier (Coran 40.50) …
A qui reproche à l’Église d’user et abuser, comme l’islam, de la peur de l’enfer, il faut faire remarquer cette différence fondamentale : alors qu’Allah menace de l’enfer qui lui désobéit, le Christ vient nous délivrer de l’Enfer où vont les hommes en suite du péché, aussi sûrement que nous mourrons tous.
CONCLUSION
Quo vadis, homo ? Où va donc l’homme pour le musulman ? À coup sûr en enfer s’il n’est pas musulman, et s’il est musulman, peut-être au paradis d’Allah, mais qui n’est qu’un autre enfer pour toute âme un tant soit peu spirituelle, puisque Allah ne se communique pas ici-bas ni donc dans l’éternité.
À la différence de l’eschatologie chrétienne qui guide l’espérance d’avoir part à la Gloire de Dieu grâce à la mort et à la résurrection de Jésus-Christ, l’eschatologie musulmane n’est que l’espoir d’un mieux-être avec la mission d’éliminer ici-bas le mal, mal qui est d’abord le chrétien : « Les chrétiens ne sont qu’impureté : (…) Qu’Allah extermine les chrétiens ! (Coran 9.28’30) ». Jésus n’avait-Il pas en vue l’islam lorsqu’Il annonça : « Vient un temps où ceux qui vous tueront penseront rendre un culte à Dieu. (Jn 16.2) » ? Parce qu’en grande majorité les chrétiens ne croient plus à l’Enfer, la Vierge Marie est venue à Fatima rappeler ce grand dogme, tant elle savait que nous allions en avoir besoin, notamment face à l’islam, directement interpellé par le nom de Fatima. On ne peut rien opposer à quelqu’un qui agit pour ne pas aller en enfer, car rien n’est comparable à la perte du Paradis et à la possibilité d’aller en Enfer. Aussi, se remettre à croire à l’Enfer nous est aussi nécessaire pour faire notre « salut avec crainte et tremblements (Ph 2.12) » que pour vaincre à nouveau l’islam, en refusant d’apostasier … Ali Agça, qui a tenté d’assassiner le Pape Jean-Paul II, a écrit : « Allez dans les mosquées à travers le monde. Écoutez ce qu’on dit du retour du Mahdi. Tous sont unanimes : il viendra bientôt, très bientôt. Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’une partie de l’islam affûte ses armes. Parce que le retour de Mahdi causera une effusion de sang. Si le Mahdi ne se manifeste pas prochainement, ce seront eux, les islamistes fondamentalistes, qui provoqueront son retour en mettant à feu et à sang le monde occidental. […] Bien des gens recourent à des pratiques magiques pour que le Mahdi se manifeste le plus vite possible. (Ali Agça, Je devais tuer le pape, l’Archipel, 2013, p.104,105,106,169-170) »
Qui peut venir APRÈS le Christ, sinon l’Antichrist ?
Loué soit « Jésus, qui nous délivre de la Colère qui vient ! (1 Th 1.10) »
- Aïcha bint Abou Bakr était âgée de neuf ans lorsque Mahomet la déflora. « J’avais six ans lorsque le Prophète m’épousa et neuf ans lorsqu’il eut effectivement des relations sexuelles avec moi. (Boukhari 7.62.64,65 ; 7,62,88 ; Dawoud 2.2116 ; 41.4915 ; Mouslim 8.3310-3311 ; 2547) » [↩]
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