Il s’est aussi passé des choses intéressantes aux JMJ : le 28 juillet, à Cracovie, deux scientifiques ont donné une remarquable conférence pour exploser des mythes communément enseignés sur le « cousinage » entre l’homme et le singe, l’évolutionnisme – et aussi sur l’idéologie du genre qui conteste directement la loi naturelle et le dessein de Dieu sur l’homme et la femme. Les anglophones en trouveront la retranscription compète ici. Pour les autres, il vaut la peine d’en connaître les grandes lignes.

 Ses auteurs sont Hugh Owen, directeur du Centre Kolbe pour l’étude de la Création, et le Dr Thomas Seiler, professeur de physique à l’université technique de Münich.

« Aujourd’hui, il y a une grande confusion parmi de nombreux catholiques, spécialement à propos de ce que signifie être un homme ou une femme, et du plan immuable de Dieu pour la sainteté du mariage et pour la famille. Dieu n’est pas l’auteur de cette confusion. Et quiconque étudie et garde son enseignement à ce sujet, tel qu’il a été transmis depuis les apôtres, ne tombera pas dans la confusion », ont-ils déclaré d’emblée.

Le mensonge de l’évolutionnisme a facilité le rejet de la loi naturelle

Rappelant qu’Adam a été créé à partir de la matière mais que son âme a été créée directement par Dieu « pour être la forme de son corps » (pour donner sa forme au corps), Hugh Owen a réaffirmé cette vérité de foi : « Puis il a créé Eve pour Adam depuis la côte d’Adam, et il les constitués roi et reine de tout l’univers… Si chaque jeune catholique au monde apprenait que Dieu a créé un homme pour une femme pour la vie depuis le commencement, il ne serait pas possible qu’il y ait de la confusion à propos de l’enseignement de l’Eglise sur la sainteté du mariage, le divorce, la contraception, et la morale sexuelle ! Lorsque Dieu a créé Eve, la première femme, pour le premier homme, Adam, en créant le corps d’Eve à partir du corps d’Adam, il nous a CLAIREMENT montré que l’union de l’homme et de la femme dans le saint mariage n’est pas une chose qui nous vient du bas, depuis les animaux ; cela nous vient du haut, du Ciel. Et donc, tout usage du don de l’intimité sexuelle en dehors d’un saint mariage entre un homme et une femme engagés l’un envers l’autre pour la vie n’est pas seulement un grand péché mais un sacrilège – car cela consiste à prendre un don spécifiquement créé par Dieu pour l’homme et la femme au sein d’une union permanente, sainte, exclusive et qui donne la vie, et à le profaner. »

Et de dénoncer la manière dont cette vérité a été perdue : à travers l’idée que la « science » a « prouvé » que les corps des premiers êtres humains sont le résultat d’une évolution qui a commencé par les microbes, et que la Genèse serait donc un « mythe ».

« Dieu a-t-il permis à son Eglise d’enseigner un récit totalement faux des origines de l’homme et de l’univers pendant près de 2.000 ans pour ne l’éclairer enfin qu’à travers les folles spéculations d’hommes sans Dieu tels Charles Lyell, Charles Darwin et T.X. Huxley qui haïssaient l’Eglise et cherchaient à la détruire ? »

Aux JMJ, une conférence pour dire la différence entre l’homme et l’animal

C’est pour contester scientifiquement ce… mythe de l’évolution, qui rend possible jusqu’à l’aberration de l’idéologie du genre, que le Dr Thomas Seiler a alors pris la parole devant les jeunes réunis dans l’église de la Conversion de saint Paul à Cracovie, spécialiste de l’histoire génétique de l’homme.

« La plupart d’entre vous avez pu entendre affirmer que les chimpanzés et les êtres humains ont 99 % de gènes en commun. Cependant, ce que l’on ne vous dit généralement pas, c’est que ce résultat n’est pas fondé sur la comparaison de la totalité de l’ADN de l’homme et du singe mais seulement sur la comparaison d’une toute petite fraction (environ 3 %). La fonction des 97 % restants du code génétique n’avait pas été comprise. On en conclut que cet ADN n’avait aucune fonction et on l’a considéré comme du “déchet laissé par l’évolution”, à ne pas prendre en considération lorsqu’on compare le singe et l’homme. Depuis lors, la génétique moderne a démontré que pour la quasi totalité de l’ADN il y a une fonctionnalité pour chaque lettre génétique », a-t-il expliqué. C’est la revue Science, l’une des deux principales revues scientifiques mondiales, qui dès lors en 2007 a qualifié de « mythe » la différence d’un seul pourcent entre le singe et l’homme. En fait, la comparaison du seul chromosome Y de l’homme et du chimpanzé révèle une différence de 60 %, selon une étude publiée en 2010 par Nature.

Quant aux hommes, quelles que soient leur origine et leur apparence, ils partagent 99,9 % de leurs gènes : « une découverte très inattendue et importante de la génétique moderne ». « Voilà qui pose un problème à l’égard de l’évolution, car si les hommes descendaient vraiment des singes, comment se pourrait-il que nous ayons seulement 40 % de notre chromosome Y en commun avec les singes mais qu’il y a en même temps une identité génétique quasi totale entre tous les êtres humains ? S’il y avait eu une évolution depuis le singe vers l’homme, elle devrait se poursuivre parmi les hommes et révéler des différences génétiques significatives. Les découvertes récentes élargissent de manière radicale le fossé entre l’homme et les animaux. Les Asiatiques, les Européens, les Africains et les Indigènes d’Amérique et d’Australie ne présentent que des différences superficielles telles la couleur de peau ou la forme du nez, mais ils sont extrêmement semblables sur le plan génétique », a expliqué Thomas Seiler.evolut10

L’idéologie du genre, l’évolution et la fraternité humaine selon deux scientifiques

Les similarités génétiques montrent même, et la science moderne le confirme donc, que « tous les êtres humains vivant aujourd’hui sur terre sont descendus d’un seul homme et d’une seule femme ». « Pour vous en convaincre, il suffit de chercher sur internet les termes “Eve mitochondriale” ou “Adam chromosome Y”. Ces termes ont été choisis par les évolutionnistes au sens ironique mais aujourd’hui de nombreux scientifiques le regrettent car cette découverte confirme parfaitement la doctrine catholique de la Création qui depuis 2.000 ans, enseigne que tous les êtres humains sont frères et sœurs descendus d’un seul couple humain, les vraies personnes historiques Adam et Eve, et non d’une multitude de primates sous-humains », a-t-il précisé.

Le Dr Thomas Seiler a poursuivi sa conférence en évoquant l’embryologie moderne, qui expose l’idée selon laquelle l’embryon reproduirait en accéléré l’ensemble de l’« évolution » et se ressemble d’une espèce à l’autre avant de se différencier. Une « fraude scientifique » qui repose sur des dessins d’Ernst Haeckel qui ont falsifié, il y a plus d’un siècle, les images d’embryons non humains en recopiant purement et simplement les dessins d’embryons humains. Les microscopes modernes prouvent qu’il y a des différences importantes dès le départ.

L’ensemble de ces sujets, et bien d’autres études relatives au mythe de l’évolution, est traité sur le site http://www.originality-of-species.net.

Source

Ajoutons une note de l’Abbé Pagès au chapitre H de son livre “Interroger l’islam” : “Comme disait Jean Scot Érigène (IXe siècle) : « Deus forma omnium summa est », « Dieu est la forme suprême de toutes choses. » Il n’est point besoin d’imaginer une évolution des espèces pour expliquer la ressemblance structurelle des créatures. Les évolutionnistes sont partis des ressemblances entre les créatures pour les expliquer par l’évolution, qui aurait transformé les nageoires en pattes palmées puis en pattes tout court et ainsi pour le reste. Or, pour rendre compte de la ressemblance des créatures entre elles, l’évolution est une hypothèse aussi impossible que ce qu’elle n’a jamais été démontrée… la différence des espèces s’y opposant … spécifiquement. Pour expliquer les ressemblances entre les créatures, il suffit de les rapporter toutes à leur Créateur qui a imprimé en chaque créature son unique et même structure trinitaire.”

Un théoricien du genre avoue : « J’ai tout inventé »

Voilà un témoigne qui entame sérieusement la crédibilité des études de genre… L’historien canadien Christopher Dummitt a avoué dans le journal en ligne australien « Quillette » avoir falsifié les conclusions de ses recherches, au service de la théorie du genre.

« Je passais de nombreuses soirées à débattre du genre et de l’identité avec d’autres étudiants – voire avec n’importe qui avait la malchance de se trouver en ma compagnie. Je ne cessais de le répéter : « Le sexe n’existe pas. » Je le savais, un point c’est tout. Parce que j’étais historien du genre », rappelle-t-il en guise de préambule à ses aveux.

« À l’époque, pas mal de gens n’étaient pas de mon avis. Toute personne – c’est-à-dire pratiquement tout le monde – n’ayant pas été exposée à ces théories à l’université avait bien du mal à croire que le sexe n’était globalement qu’une construction sociale, tant cela allait à l’encontre du sens commun. Mais, aujourd’hui, ma grande idée est partout », poursuit-il.

« Aujourd’hui, j’aimerais faire mon mea culpa », annonce-t-il. « Mais je ne me contenterai pas d’être désolé pour le rôle que j’ai pu jouer dans ce mouvement. Je veux détailler les raisons qui me faisaient faire fausse route à l’époque, et celles qui expliquent les errements des socio-constructionnistes radicaux contemporains. J’ai avancé les mêmes arguments qu’eux et je sais qu’ils sont faux. »

Après avoir détaillé ses travaux universitaires et ses méthodes, M. Dummitt reconnaît que son travail était celui d’un militant, et non d’un historien : « J’avais tort. Ou, pour être un peu plus précis : j’avais partiellement raison. Et pour le reste, j’ai globalement tout inventé de A à Z. Je n’étais pas le seul. »

Sa conclusion est une bombe pour ces collègues : « Les erreurs de mon propre raisonnement n’ont jamais été dénoncées – et n’ont en réalité qu’été confirmées par mes pairs. »

Antoine Béllion (Source)