Chrétiens et musulmans adorent un seul Dieu, créateur, providence, rémunérateur de ceux qui Le cherchent, juge des pécheurs, mais n’adorent pourtant pas le même et unique Dieu. Allah est en effet un être solitaire. Parce qu’Allah est, et qu’il est un, il monopolise la totalité de l’être : il est donc seul à être… raison pour laquelle il n’entretient de relation avec personne. Allah est aussi impersonnel qu’inconnaissable (Coran 2.255 ; 6.50,103 ; 7.188 ; 11.31 ; 20.110 ; 27.65 ; 72.26). Ce n’est pas sans raison que le mot personne n’existe pas dans la langue de la révélation coranique venue nier la foi en l’incarnation de la deuxième personne de la Sainte Trinité. En islam, comme dans une fourmillière ou une société socialiste où les gens n’ont pas de valeur en eux-mêmes, mais seulement au bénéfice du groupe, il n’y a que des individus, pas des personnes, images du Dieu personnel. Le rejet de la personne s’exprime en islam dans l’interdiction de la figuration, mais aussi pour les femmes dans celle de montrer leur visage, reflet de leur âme… ce que savent aussi très bien cacher les bandits et autres racailles, tant ils ont peur d’être reconnus pour ce qu’ils sont. A la différence d’Allah, le Dieu chrétien est un être de relation, comme déjà Il l’avait signifié dans l’Ancien Testament en Se nommant le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob (Ex 3.6,15,16 ; 4.5 ; 1 R 18.36 ; 1 Ch 29.18 ; 2 Ch 30.6 ; Mt 22.32), et comme la foi en la Sainte Trinité le dit explicitement. Le Dieu chrétien est en Lui-même relations : le Père n’est Père qu’en relation avec le Fils, avec qui Il est le même et unique Dieu, et ainsi pour chaque personne qui ne se distingue des deux autres que par sa relation avec elles, étant ensemble et chacune l’essence divine elle-même (Voir H 6,13). Dans le christianisme, Dieu est Un parce qu’Il est Communion de Personnes, Famille, Trinité, Amour. Seul l’amour unit, unifie, rend un ceux qui s’aiment. C’est pourquoi le Dieu Un et Trine attend de nous vis-à-vis de Lui et entre nous, un amour total (Dt 6.5) en écho à notre création et à notre rédemption. Pourrait-il y avoir un Dieu plus vrai que celui-là ?