Loué soit Jésus-Christ, qui nous donne la vie éternelle, Sa vie, au moyen des sacrements !
Sa paix soit avec vous !

Plusieurs restent indifférents à cette offre de la vie éternelle, parce qu’ils n’ont pas encore découvert qu’ils ont une âme, et que cette âme est capable d’immortalité. 

    I. Comment savoir que nous avons une âme et que cette âme est capable d’immortalité ?

Eh bien, pour comprendre cela, il suffit de prendre un cadavre. Un cadavre est fait des mêmes éléments matériels que le corps vivant avant le décès. Et donc, cela nous prouve que pour qu’il y ait un être corporel vivant, il faut nécessairement un autre principe que celui de la matière. Car avec le cadavre, nous avons la matière mais nous n’avons pas un être corporel vivant.

Cet autre principe nécessaire pour qu’il y ait un être corporel vivant en plus de la matière, nous l’appelons l’âme. L’âme est précisément par définition le principe organisateur et animateur de la matière. Lorsque la mort sépare l’âme du corps, le corps n’étant plus organisé et animé, voilà qu’il se désorganise : Les éléments matériels se désorganisent et le corps n’est plus animé.

Ainsi, il y a des âmes végétales, qui organisent les éléments matériels selon une forme végétale et qui animent cette forme. Et on a ainsi par exemple des salades. Et puis, il y a des âmes animales, qui vont organiser les mêmes éléments matériels dont sont fait les salades ; la vache va manger la salade mais vont organiser ces éléments selon une forme animale, et vont animer cette forme : et on aura ainsi des vaches par exemple. Et puis, il y a des âmes humaines, qui vont organiser les mêmes éléments matériels dont sont fait à la fois les salades et les vaches, mais vont les organiser selon une forme humaine et vont animer cette forme et on aura des êtres humains. Voilà, comment se montre l’existence de l’âme.

   II. Maintenant, comment savoir que notre âme est capable d’immortalité, et donc peut recevoir ce don de la vie éternelle que le Christ nous fait en nous communiquant Son Esprit-Saint, dans les sacrements?”

1) Eh bien pour cela, il suffit de constater que notre âme est douée de deux facultés spirituelles, que sont l’intelligence et la volonté. Par l’intelligence, nous connaissons des réalités qui sont elles-mêmes immatérielles, qui ne sont donc pas composées, et à cause de cela ne peuvent pas non plus être soumises à la dégradation, à la séparation des principes comme la mort le fait et son donc immortelles. Par exemple, nous parlons de la justice, de la beauté, de la vérité ; réalités spirituelles immatérielles, et donc immortelles. 2+2=4, c’était vrai il y a dix mille ans, c’est vrai aujourd’hui, ce sera vrai toujours. Si donc je connais des réalités qui sont immortelles, cela signifie que mon âme possède un principe d’immortalité.

2) Ensuite, par la volonté, je me détermine librement pour tel ou tel choix. Et par là même, je montre que j’échappe au monde matériel dont la loi est celle de la mort, de la nécessité: tout ce qui appartient au monde matériel, et nous y appartenons par la matière qui compose notre corps, tout ce qui appartient au monde matériel est soumis à la loi de la nécessité. Par exemple, les astronomes peuvent très bien nous dire que en 2050 Neptune sera là par rapport à Mars, tel jour, telle heure, telle minute, telle seconde, et ce sera comme ça, parce que cela ne peut pas être autement. Les monde matériel est régi par la loi de la nécessité et de la mort. Car tout se dégrade. C’est la loi de l’entropie. Et si donc, moi je suis capable de me déterminer librement; eh bien, je montre que j’appartiens à un monde immatériel et donc aussi immortel.

C’est pour ne pas avoir compris ces choses élémentaires, que beaucoup ne pensent pas à sauver leur âme. Le Christ est venu pour nous sauver de la mort en l’assumant, et en la détruisant par Sa résurrection. Voilà pourquoi, c’est un malheur infini que de mépriser le don de la vie éternelle que le Christ est venu nous donner en nous donnant Sa vie. Un seul péché mortel nous fait perdre, comme son nom l’indique, la vie éternelle. Un acte, une pensée, une parole, peuvent nous détourner de Dieu, qui est la source de notre être. Si la source d’un ruisseau vient à tarir, le ruisseau va disparaître. C’est ce qui se passe pour l’homme lorsqu’il se coupe de Dieu : en transgressant ne serait-ce qu’un seul commandement, une seule fois. Et comme il ne peut pas se redonner la vie à lui-même, s’il ne la reçoit pas de la miséricorde de Dieu, par le Christ, eh bien il est perdu. Nous sommes tous perdus en fait, nous allons tous à la mort. C’est pourquoi c’est si grave de mépriser l’Amour que le Christ nous a manifesté au prix de Sa mort et de Sa résurrection, pour nous donner Sa vie.

Si les gens savaient qu’ils vont en enfer… ils changeraient de vie !

Louis Janmot, Le Passage des âmes