Les pieux serviteurs d’Allah détruisent des appareils électroniques parce que fabriqués par des mécréants…
… ce qui ne les empêche pas de faire filmer leur nouvel acte de vertu par l’un de ces appareils !
En fait, que font-ils d’autre sinon exprimer leur frustration, eux qui appartiennent à “la meilleure des communautés (Coran 3.110)”, de n’avoir pas été eux capables d’inventer ces joyaux de technologie, et d’être incapables de produire jamais quelque chose de semblable ? 

Voici, au sujet de l’héréditaire sous-développement dont souffre le monde musulman, ce qu’en dit un ressortissant égyptien émigré en Californie et titulaire du prix Nobel de chimie 1999, Ahmed Zweil : “Où se situent les Arabes sur la carte scientifique du XXIe siècle ? Cette région est riche en ressources humaines ; certains pays sont riches sur tous les plans. Cependant, l’ensemble des institutions scientifiques arabes réunies ne peut rivaliser avec une seule institution israélienne comme l’institut Wiseman. La population arabe n’a jamais créé une seule organisation scientifique de niveau international (L’Islam face à la violence, au terrorisme et à la guerre, in Réalités (Tunis), n°926, 25.10.03, p.18-21)”. Les premiers hôpitaux et premières universités ont été fondés en Chrétienté (Bologne, Paris…) tandis que la mise en valeur des terres d’Europe a été initiée par les moines chrétiens. Mais que ce soit en Afrique du Nord (qui fut le grenier à blé de l’Empire romain comme la Syrie fut celui de l’Empire byzantin), au Moyen-Orient, ou ailleurs, la terre dominée par l’islam a toujours été transformée en désert. Saint Paul ne parlait-il pas déjà des musulmans : “les circoncis, rebelles, vains discoureurs, attachés aux fables juives [dont le Coran est rempli, qui] font profession de connaître Dieu, mais [qui], par leur conduite, Le renient : êtres abominables, rebelles, incapables d’aucun bien. (Tt 1.10,16)” ?

À tous ceux qui croient devoir flétrir la civilisation chrétienne pour vanter l’Oumma, que présenter de plus éloquent que le constat suivant fait par un penseur musulman, le Saoudien Ibrahim al-Buleihi, publié dans le quotidien saoudien Okaz du 23 avril 2009 : “Mon attitude face à la société occidentale se base sur les faits indéniables de ses grandes réussites. Nous sommes en présence d’une réalité aux nombreuses composantes merveilleuses et étonnantes. Cela ne signifie pas que je sois aveuglé. Mais j’ai très exactement l’attitude contraire de ceux qui nient et ignorent les lumières vives de la civilisation occidentale. Regardez donc autour de vous… Vous vous apercevrez que tout ce qui est beau dans nos vies nous vient de la civilisation occidentale. Même le stylo que vous tenez dans votre main, l’enregistreur en face de vous, la lampe de cette pièce et le journal pour lequel vous travaillez et d’innombrables agréments supplémentaires, qui sont comme des miracles pour les civilisations anciennes… Sans tout ce que l’Occident a accompli, nos vies seraient stériles. Je ne fais que poser un regard objectif [sur la réalité], estimant à sa juste valeur ce que je vois et l’exprimant honnêtement. Ceux qui n’ont pas d’admiration pour le beau sont démunis de sensibilité, de goût et de sens de l’observation. La civilisation occidentale a atteint le summum de la science et de la technologie. Elle a apporté la connaissance, le savoir-faire, de nouvelles découvertes, comme aucune autre civilisation avant elle. Les réalisations de la civilisation occidentale couvrent tous les domaines : la gestion, la politique, l’éthique, l’économie et les droits humains. C’est un devoir de reconnaître son étonnante excellence. C’est en effet une civilisation digne d’admiration. […] Le retard horrible dans lequel vivent certaines nations est le résultat inévitable de leur refus de l’apport occidental et de leur attitude consistant à se réfugier dans le déni et l’arrogance.

En passant en revue les noms des philosophes et savants musulmans dont la contribution à l’Occident est reconnue par des écrivains occidentaux, tels Ibn Rushd, Ibn al-Haytham, Ibn Sina, Al-Farbi, Al-Razi, Al-Khwarizmi et leurs semblables, nous découvrons que c’étaient tous des disciples de la culture grecque et qu’ils se tenaient en marge du courant [islamique] dominant. Ils étaient et continuent d’être ignorés par notre culture. Nous avons même brûlé leurs livres, les avons harcelés, avons mis la population en garde contre eux et nous continuons de les considérer avec suspicion et aversion. Comment pouvons-nous nous enorgueillir de personnes que nous avons écartées et dont nous avons rejeté la pensée ?

Il n’y a pas une, mais mille raisons qui me poussent à admirer l’Occident et à souligner son excellence absolue dans tous les domaines. La civilisation occidentale est la seule qui ait su libérer l’homme de ses illusions et de ses chaînes. Elle a reconnu son individualité et lui a fourni des capacités, la possibilité de se cultiver et de réaliser ses aspirations. Elle a humanisé l’autorité politique et établi des mécanismes garantissant une égalité et une justice relatives, prévenant l’injustice et modérant l’agression. Cela ne veut pas dire que c’est une civilisation sans défaut ; elle en a même beaucoup. C’est toutefois la plus grande civilisation humaine de l’histoire. Avant elle, l’humanité était en prise avec la tyrannie, l’impuissance, la pauvreté, l’injustice, la maladie et la misère. La lumière de cette civilisation est très forte et il faut être aveugle pour ignorer sa luminosité. Toute personne douée de vue et de discernement ne peut qu’être fascinée […] Il faut reconnaître le mérite de ceux qui en ont. Une autre civilisation a-t-elle rêvé avant elle à ces révélations époustouflantes, ces sciences exactes et ces technologies complexes ? Les générations précédentes ont-elles imaginé la possibilité d’ouvrir le torse ou la tête pour effectuer des opérations compliquées du cœur et du cerveau ? Pouvaient-elles imaginer une [aussi] profonde compréhension de la cellule vivante et de sa genèse ? Ont-elles imaginé les avions, les voitures et les innombrables inventions de cette civilisation ? […]

L’humanité a passé des milliers d’années à ruminer les mêmes idées et à vivre dans les mêmes conditions, en se servant des mêmes outils et instruments. Elle aurait pu s’éterniser ainsi sans l’émergence de la pensée philosophique en Grèce, aux VIe et Ve siècles avant J.-C. Le niveau actuel des progrès de la civilisation ne peut être le résultat d’une [simple] accumulation : c’est plutôt le résultat de grandes réalisations dans les domaines de la pensée, de la science, de la politique, de la société et du travail. […]

La plus grande réussite de la société occidentale est d’avoir humanisé son autorité politique, d’avoir séparé les pouvoirs, établi et maintenu un équilibre des pouvoirs. La civilisation occidentale a accordé la priorité à l’individu et subordonné ses institutions, lois et procédures à ce principe, tandis que dans la civilisation ancienne, l’individu [n’] était [qu’] une dent dans l’engrenage. […] La seule civilisation qui reconnaît et respecte l’homme en tant qu’individu est la société occidentale […] Le comportement [humain], dans tous les domaines, ne découle pas d’enseignements, mais de la pratique et de l’expérience sur le terrain.[1] […]

Oui, toute l’histoire arabe se distingue par cet aspect lugubre, mises à part la période des califes bien guidés et d’autres périodes discrètes comme celle du règne d’Omar ibn Abdel Aziz. On ne doit pas confondre les sublimes principes et doctrines de l’islam [l’auteur s’est peut-être cru obligé ici de sauver l’honneur de l’islam – et sa vie !] avec son histoire, remplie d’erreurs, de transgressions et de tragédies. Quand les Abbassides triomphèrent des Omeyyades, ils couvrirent les cadavres de tapis, faisant la fête sur les corps en signe de vengeance. Quand [le calife] Al-Ma‘mum eut battu son frère Al-Amin, il lui ôta la peau des os comme on le fait à un agneau. Cette scène se répète tout au long de l’histoire. Le pouvoir politique est la valeur pivot de la culture arabe. À notre époque, les coups d’État militaires sont récurrents dans le monde arabe, pour le pouvoir, pas pour effectuer des réformes positives. Chaque régime est pire que le précédent.[2]” Ce constat ne peut-il être fait par tous ?

[1]  C’est parce que Jésus, Dieu même, a dit : Ce que tu fais au plus petit, c’est à Moi que tu le fais et c’est ce sur quoi tu seras jugé (Mt 25.31-46) que la civilisation chrétienne a développé un service d’entraide et d’œuvres caritatives sans équivalent dans le monde.
[2] Extraits de la revue MEMRI du Middle East Media Research Institute, du 29 avril 2009 (n°2332), citant le quotidien saoudien Okaz. http://www.memri.org/report/en/print3264.htm ; http://www.youtube.com/user/MEMRITVVideos