La nécessité de rétablir, à terme, le Califat est, avec la charia, un point de convergence idéologique fondamental entre les islamistes du monde entier, qu’il s’agisse de la tendance jihadiste d’Al-Qaïda, de l’Etat islamique aujourd’hui ou encore de la tendance de l’islam politique plus “modérée” et acceptant le jeu démocratique représentée par les différents partis inspirés de l’idéologie des Frères musulmans (Ennahda en Tunisie, Parti de la Justice et de la Liberté en Egypte-PJL; parti de la Justice et du développement au Maroc – PJD) lesquels s’inspirent aussi de l’expérience démocratique et gouvernementale du Parti de la Justice et du Développement turc (AKP) de Recep Taiyyp Erdogan, qui se verrait bien lui aussi Calife et qui est déjà devenu de facto un néo-Sultan après avoir détruit la laïcité kémaliste en Turquie et en essayant de se comporter en parrain des pays sunnites du Proche-Orient et du Maghreb.