Extrait d’un sermon du Curé de Cucugnan sur la nécessité de se confesser régulièrement (d’Alphonse Daudet, publiée dans L’Événement du 28 octobre 1866, puis dans les Lettres de mon moulin en 1869).

Padre Pio à propos du Diable :

Padre Pio dit un jour à un groupe de personnes que le nombre de démons actifs dans le monde est supérieur au nombre total de personnes ayant vécu depuis Adam.

Padre Pio dit également : « Si tous les démons devaient prendre une forme corporelle, ils cacheraient la lumière du soleil ! »
À un moment de sa vie, Padre Pio servit comme directeur spirituel pour garçons dans un séminaire. Une nuit, un garçon fut réveillé par des rires affreux, par le bruit de pièces de cuivres qu’on tordait et qui tombait par terre, et par des chaînes frappant le sol, alors qu’on entendait Padre Pio soupirer encore et encore, « Ô ma Madone ! » Le lendemain matin, le garçon examina la ferronnerie soutenant le rideau autour du lit de Padre Pio, et découvrit que toutes les pièces étaient tordues. Il regarda aussi Padre Pio et lui vit « l’œil gonflé, le regard malade. » Cette histoire fit le tour des séminaristes qui le questionnèrent à ce sujet. Padre Pio répondit et décrivit ce qui s’était produit afin de convaincre les garçons de la nécessité absolue de prier dans un combat contre le Démon. Padre Pio dit :
« Vous voulez savoir pourquoi le démon m’a frappé aussi lourdement ? C’est parce que j’ai, en tant que père spirituel, voulu défendre l’un d’entre vous. » Désignant le garçon en question par son nom, il continua : « Il était en train d’endurer une grande tentation contre la pureté, et quand il appela la Madone, il m’appela également spirituellement à son aide. Je me précipitai pour le secourir, et avec l’aide de Notre-Dame du Rosaire, je gagnai. Le garçon qui avait été tenté dormit jusqu’au matin, alors que j’endurai le combat, supportai les coups, mais gagnai le combat. »
Un ancien séminariste, dont Padre Pio avait été le père spirituel et le confesseur, écrivit que lui et ses compagnons d’études entendirent le bruit terrifiant de barres de métal cognées l’une contre l’autre dans la chambre de Padre Pio. Ils entendirent aussi comme le bruit d’un train voyageant à grande vitesse à travers un tunnel. Un des étudiants, qui devint Frère Matrice, expliqua également comment une nuit il se réveilla à cause du vacarme qui venait de la zone où Padre Pio dormait. Il dit avoir entendu « une explosion de rires railleurs et le son de barres de métal tordues ainsi que le bruit de chaînes frappant le sol. »

Les tortures incroyables auxquelles les démons soumettaient Padre Pio

Padre Pio était dans sa chambre surtout la nuit. On pouvait entendre des bruits sourds qui effrayaient les moines. Quand ils se rendaient dans la chambre de Padre Pio, ils le trouvaient « trempé de sueur, et ses vêtements devaient être changés de la tête au pied. »
Parmi ceux qui venaient au monastère, certains ne croyaient pas les comptes rendus de ces événements étranges ; ils s’en moquaient et pensaient que ce n’était que le produit de l’imagination d’un moine. Une fois, l’évêque Andrea d’Agostino fut invité au monastère. Il considérait l’histoire de Padre Pio comme un conte médiéval, une fable. Pourtant, alors qu’il mangeait avec les frères, il fut surpris par un grand bruit sourd provenant du plafond. Il commença à pâlir et à trembler.
L’assistant de l’évêque, qui mangeait dans la chambre, courut dans le réfectoire terrorisé. L’évêque était si effrayé qu’il ne voulut pas dormir seul cette nuit-là. Le lendemain matin, il quitta le monastère et ne revint jamais.
Tôt, un matin, après que tout le monde se fût endormi, Padre Pio entendit frapper à sa porte. On aurait dit que c’était le Père Agostino (son directeur spirituel) qui demandait à rentrer. Padre Pio dit : « Entrez… Pourquoi êtes-vous venu… Comment êtes-vous arrivé ici ? » Frère Agostino dit: « Dieu m’a envoyé. Il est mécontent de vous. » Padre Pio fut stupéfait : « Comment ? » dit Padre Pio, alors qu’il sortait les jambes du lit et commençait à se lever. « Non, non, non, nul besoin de vous lever. Je suis simplement venu vous dire que Dieu n’approuve pas votre pratique de la pénitence. » Padre Pio dit: « Si vous êtes vraiment ici à la demande de Dieu, vous devez me donner un signe. Je vous demande de prononcer le nom de Jésus. » À cet instant, les lèvres d’Agostino s’entrouvrirent et il commença à rire ; sa voix changea. Padre Pio essaya d’atteindre et d’attraper sa robe brune. L’apparition disparut, laissant derrière elle une forte odeur de souffre.

S’exprimant sur cet événement dans une lettre du 28 juillet 1914, Padre Pio dit : « Le Diable, comme vous le savez, est un grand artisan du mal… il pourrait vous tromper par quelque illusion diabolique ou apparition, déguisé en ange de lumière… Ce malheureux apostat sait même se faire passer pour un capucin et jouer le rôle plutôt bien. Je vous prie de croire sur parole quelqu’un qui a subi une expérience de cette nature. »
Dans une lettre à son directeur spirituel, le 18 décembre 1912, Padre Pio dit : « L’autre soir, le diable m’apparut sous les traits de l’un de nos Pères et me donna l’ordre très strict de la part du Père provincial de ne plus vous écrire, car cela irait contre la pauvreté et constituerait un obstacle sérieux à la perfection. J’avoue ma faiblesse, mon cher Père, car je pleurai amèrement, croyant que c’était vrai. Je n’aurais jamais même un tant soit peu suspecté que ce fût l’un des pièges de l’ogre si l’ange ne m’avait pas révélé le danger. »

Padre Pio était souvent attaqué par des démons que Padre Pio surnommait « démons impurs » et « horribles monstres. » Il subissait des agressions intérieures et extérieures, qui comprenaient des hurlements, des tremblements, des bruits et des objets volants. Voici un incident qu’il décrivit à son directeur spirituel : « Il était tard dans la nuit et ils commencèrent leurs attaques avec un bruit diabolique. Bien qu’au début je ne visse rien, je comprenais qui produisait l’étrange bruit. Au lieu d’être terrifié, je me préparai pour la bataille en leur faisant face avec un sourire moqueur. Alors ils m’apparurent sous les apparences les plus détestables. Puis, pour me forcer à abuser des grâces de Dieu, ils commencèrent à m’offrir des gants en chevreau. Mais, Dieu merci, je leur dis de partir pour de bon, et m’occupai d’eux comme ils le méritaient. Quand ils virent leurs efforts partir en fumée, ils se jetèrent sur moi, me mirent à terre et me donnèrent des coups terribles, jetant dans l’air des coussins, des livres, et des chaises, poussant en même temps des cris désespérés et prononçant des insultes immondes. »

Padre Pio, Lettre, à son directeur spirituel ; 14 oct. 1912: « Le Diable veut mettre un terme absolu à toutes relations et communications avec vous. Il menace que si je refuse obstinément de prêter attention à lui, il me fera des choses que l’esprit humain ne pourrait jamais imaginer. »
S’exprimant à propos du Diable et ses démons, Padre Pio révéla la férocité ahurissante de leur malice diabolique : « L’ogre n’admet pas la défaite. Il est apparu sous presque toutes les formes. Depuis quelques jours, il m’a rendu visite avec certains de ses acolytes armés de gourdins et d’armes de fer et, le pire dans tout cela, sous leurs apparences de démon. »

Padre Pio révéla d’autres souffrances incroyables que le Diable lui faisait subir : « Qui sait combien de fois il m’a jeté hors du lit et m’a traîné à travers la chambre ?… La nuit dernière fut l’une des pires. De dix heures quand je suis allé au lit jusqu’à cinq heures du matin, le Malin n’a pas arrêté de me battre… Je pensais vraiment que la dernière nuit de ma vie était arrivée ; ou, si je ne mourrais pas, que je deviendrais fou. À cinq heures du matin, quand le Malin partit, mon être tout entier était enveloppé d’un tel froid que je tremblais de la tête aux pieds. Cela dura quelques heures. Je saignais de la bouche… »

Une autre fois, Padre Pio décrivit la réaction des démons après avoir reçu une lettre de son directeur spirituel : « Quand je reçus il y a peu votre lettre et avant même de l’ouvrir, ces misérables me dirent de la déchirer ou bien de le jeter au feu. Si j’obéissais, ils se retireraient pour de bon et ne me ferait jamais plus de mal. Je gardai le silence sans leur donner aucune réponse, alors que dans mon cœur, je les méprisai. Puis ils ajoutèrent : “Nous le voulons simplement comme condition de notre départ. En faisant cela, vous ne montrerez de mépris à personne.“ Je répondis que rien ne me ferait changer d’avis. Ils se jetèrent sur moi comme autant de tigres affamés, me maudissant et menaçant de me faire payer pour cela. Mon cher Père, ils tinrent parole ! Depuis ce jour même, ils n’ont pas cessé de me frapper. »

Le Diable apparaissait parfois sous la forme d’un hideux chat noir, d’une jeune femme nue faisant une danse impure, comme un gardien de prison qui le fouettait, ou sous l’apparence du Christ crucifié, de son père spirituel, du Père provincial, de son ange gardien, de Notre-Dame, ou de saint François. D’autres fois, le Diable lui crachait au visage et le tourmentait dans des bruits assourdissants.

Padre Pio faisait parfois référence au Diable et aux démons sous les noms: « d’ogre, crapule, mauvais esprit, malheureux dégoûtant, bête immonde, triste hère, visages hideux, esprits impurs, ces scélérats, esprit méchant, horrible bête, bête maudite, apostat infâme, apostats impurs, bêtes sauvages hurlantes, séducteur malin, prince des ténèbres. »

Dans la soirée du 5 juillet 1964, un appel à l’aide fut entendu dans le monastère : « “Mes frères, aidez-moi !” Il venait de Padre Pio qui demandait du secours. Ses frères coururent pour l’aider et trouvèrent Padre Pio gisant sur le sol, saignant du nez et au front, et avec un certain nombre de plaies au-dessus du sourcil droit. »

Une fois le Mal parla à travers une personne possédée, et cria: « Padre Pio, arrête d’éloigner de nous les âmes et nous ne t’embêterons plus ! »

Un fils spirituel dit à Padre Pio : « Père, certaines personnes nient l’existence du diable ; » Padre Pio répondit: « Comment peut-on douter de son existence alors que je le vois autour de moi tout le temps ? »

Une fois le Diable entra dans le confessionnal et fit semblant de faire une confession. Padre Pio se remémore cet évènement hors du commun :
« Un matin, alors que je confessais les hommes, un monsieur grand et mince, vêtu d’une manière plutôt raffinée, et avec de bonnes manières, se présenta à moi. Quand il se mit à genoux, cet étranger commença à confesser ses péchés qui étaient de toutes les sortes : contre Dieu, contre le prochain, contre la loi morale ; ils étaient tous incroyables ! Une chose m’étonna : après l’avoir réprimandé contre toutes ses accusations, en utilisant la parole de Dieu, l’enseignement de l’Église, et l’enseignement moral des saints pour appuyer mes paroles, ce pénitent énigmatique se mit à répondre à mes paroles, en justifiant, avec beaucoup de talent et une gentillesse rare, tous les types des péchés, en les vidant de toute malice et en essayant, en même temps, de faire apparaître tous les actes coupables comme normaux, naturels, et indifférents du point de vue humain. Et cela ne concernait pas seulement les péchés horribles contre Jésus, Notre-Dame et les Saints… mais aussi les péchés qui étaient moralement si dégoûtants et grossiers qu’ils ont atteint des niveaux d’immondice inimaginables.
« Les réponses que ce mystérieux pénitent donnait de temps en temps à mes arguments, avec un grande subtilité et une malice cotonneuse, me firent une impression terrible. Je pensai en moi-même : “Qui est-ce ? De quel monde vient-il ? Qui est-il ?” Et j’essayais de regarder attentivement son visage afin d’éventuellement y lire quelque chose, et en même temps j’écoutai très attentivement chacun de ses mots de sorte qu’aucun d’entre eux ne m’échappa et je pouvais en comprendre l’entière signification. Arrivé à un certain moment de la confession, grâce à une lumière intérieure, une lumière vive et brillante, je me rendis pleinement compte à qui j’avais à faire. Et, avec un ton décidé et pressant, je dis : “Dites : Vive Jésus ! Vivez Marie !” Dès que j’eus prononcé ces noms très doux et très puissants, Satan disparut immédiatement dans un scintillement de feu, laissant derrière lui une odeur suffocante. »

Dans une lettre du 2 mars 1917, Padre Pio dit: « Vous devez vous tourner vers Dieu quand vous êtes agressé par l’ennemi ; vous devez espérer en Lui et attendre tout ce qui est bon de Lui. Ne vous attardez pas volontairement sur ce que l’ennemi vous présente. Rappelez-vous que c’est celui qui fuit qui gagne... »

Padre Pio expliqua également que le Diable ne peut pas nous nuire spirituellement à moins que nous ne le laissions entrer : « Le Diable est comme un chien enragé attaché à une chaîne. Au-delà de la longueur de la chaîne, il ne peut attraper personne. Et vous, donc, gardez vos distances. Si vous êtes trop près, vous serez pris. Rappelez-vous, le Diable n’a qu’une seule porte pour entrer dans notre âme : notre volonté. Il n’y a pas de porte secrète ou cachée. Aucun péché n’est un vrai péché s’il n’a pas été volontairement consenti. »

Padre Pio dit: « Je n’ai pas une minute de temps libre ; je passe tout mon temps à libérer mes frères de l’emprise de Satan. Béni soit Dieu ! La plus grande charité, c’est de libérer les âmes capturées par Satan et les rendre au Christ. »

À la fin de sa vie (à l’âge de 80 ans), Padre Pio n’était même plus capable de se retourner dans son lit. Il devait également être porté sur sa chaise et soulevé. À certains moments, alors qu’il était dans son fauteuil à prier le chapelet, il était tout à coup jeté hors de sa chaise sur le sol par le Diable.

Padre Pio dit: « Si le diable fait tout un boucan, c’est un excellent signe : ce qui est terrifiant c’est quand il est en paix et en concorde avec une âme humaine. »