Loué soit Jésus-Christ, Sa paix soit avec vous !

Jésus-Christ, parce qu’Il est Dieu fait homme, est l’homme parfait.
En Lui, la nature humaine a atteint à la plénitude, à la perfection de sa réalisation, et cela aussi bien dans l’ordre naturel que dans l’ordre surnaturel.
Ce qui veut dire que Jésus-Christ, dans son intelligence humaine, n’avait ni la foi ni l’espérance, parce que ces vertus sont imparfaites, n’existant que pour un temps, celui de la préparation et de l’attente de la vision de Dieu dans l’éternité, que Jésus a toujours possédée.
La Vierge Marie a eu le plus haut degré de foi et d’espérance qu’une créature humaine puisse avoir. Mais Jésus-Christ n’est pas une créature humaine, il est une Personne divine ayant assumée notre nature humaine, laquelle, de par Son union avec Sa nature divine, a reçu la grâce d’être sanctifiée, divinisée.
Jésus-Christ, dès le premier instant de Sa conception, voyait Dieu comme j’espère nous le verrons un jour dans l’éternité, mais au plus haut degré qu’il soit possible à l’intelligence humaine de voir Dieu.
Et cela met à mal la théorie des modernistes qui imaginent que Jésus-Christ n’aurait pris conscience que peu à peu de Sa divinité, au fur et à mesure du développement de Son intelligence humaine, histoire de dire finalement qu’Il a travaillé du chapeau.
Mais Jésus-Christ ne pouvait pas prendre conscience de Sa nature divine par Son intelligence humaine car la conscience divine n’est pas d’ordre naturel, mais d’ordre surnaturel, c’est de l’ordre de la grâce.
Et la plénitude de la grâce implique que Jésus voyait Dieu.
Il faut bien distinguer ici la connaissance que Jésus avait de Sa divinité de par Son intelligence divine, et la connaissance qu’il avait de Sa divinité de par Son intelligence humaine, sanctifiée.
Jésus-Christ avait de par son intelligence humaine tout ce qu’Il Lui fallait pour nous communiquer la connaissance de Dieu.
Et c’est ce que dit saint Jean dans son Évangile en nous disant que Jésus-Christ était la lumière des hommes: “En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes. (Jean 1.4)”
Il dit encore : “Le Fils de Dieu est venu pour que nous ayons la connaissance du vrai Dieu et que nous soyons en Lui. (Jn 5.20)”
Ou bien encore : “Tout ce que le Père M’a fait connaître, Je vous l’ai fait connaître. (Jn 15.15)”
Il est la plénitude de la Révélation parce que Lui-même voyait Dieu dans Son intelligence humaine.
L’Ancien Testament n’a pu donner qu’une révélation partielle de Dieu, alors que Jésus-Christ en Se révélant Lui-même nous communique la connaissance de la Vérité, la connaissance du vrai Dieu, qu’il est Lui-même !
Et c’est pourquoi  lorsque l’Église définit un Dogme, ne révèle rien de nouveau, car le seul Révélateur du Mystère de Dieu, c’est Jésus-Christ.
Et tout ce qui est inspiré, défini ou prophétisé après Jésus-Christ, ne l’est qu’au titre des conséquences tirées du seul et même principe donné par le Christ, qui est la vérité.
Jésus-Christ dans Son intelligence divine voyait Dieu, avait la vision de Dieu.
Et lorsque saint Luc nous dit que Jésus grandissait, cela signifie que Jésus-Christ a eu une autre connaissance que Sa connaissance divine, une connaissance acquise comme chacun d’entre nous.
Et donc Il a connu des choses qu’Il apprenait par cette connaissance acquise, et qu’Il connaissait déjà de par Sa vision de Dieu.
Jésus-Christ avait donc dans Son intelligence humaine ces deux sortes de connaissances : connaissance par vision de Dieu, d’ordre surnaturel, et connaissance acquise, comme tout homme dans son intelligence humaine.
Saint Thomas d’Aquin enseigne que Jésus-Christ étant Dieu fait homme, ayant assumé une nature créée, est de ce fait le Chef de la Création, et donc aussi des anges.
En sus de Sa science divine et incréée, et de Son intelligence humaine et acquise, Il avait aussi la science des anges. C’est-à-dire une connaissance non pas acquise, n’ont pas d’ordre surnaturel, mais une science par idées innées, donnée à la conception. Non pas acquise par le raisonnement, par l’expérience, par l’enseignement, mais de façon innée.
Ce qui faisait que Jésus-Christ, par exemple, disait que Il connaissait chacun par son nom (Jn 10.3).
C’est dans cet ordre-là que se situe cette connaissance innée.
Donc, dans l’intelligence humaine de Jésus-Christ, il y a trois sortes de connaissances :
1. la connaissance par vision de Dieu ;
2. la connaissance acquise, humaine ;
3. la connaissance infuse, angélique.