L’Islam, comme le Judaïsme rabbinique, est essentiellement antichrétien, et leurs critiques, qu’elles soient d’ordre dogmatique, moral ou disciplinaire, révèlent leur parenté.

Leurs objections d’ordre dogmatique sont : Un même refus de Dieu Trinité, de l’Incarnation du Verbe, de la Divinité de Jésus, de la Nouvelle et éternelle Alliance scellée par le Sacrifice du Christ (Jr 31.31), de la Rédemption, offerte dans et par l’Église… Juifs et Musulmans sont d’accord pour nier que Jésus est le Sauveur, « Le chemin, La vérité et La vie » (Jn 14.6).

Ces critiques sont aussi ridicules que ce que depuis sa naissance ‒ le Nouveau Testament en témoigne (Jn 5.44 ; 1 Co 8.4 ; 1 Tm 2.5 ; 1.17) ‒ l’Église croit en un seul Dieu, qui est Sa propre origine, Parole et Amour, autrement dit : Père, Fils et Saint-Esprit. En adorant Jésus, les chrétiens ne divinisent pas un homme, comme veulent le croire les musulmans, mais croient que Dieu, après nous avoir parlé par l’humanité des Prophètes, a conduit à la perfection Sa révélation en nous parlant par Sa propre humanité, reçue de la Vierge Marie, comme les Prophètes l’avaient annoncé (Is 54.5-7 ; 62.4-5 ; 63.19 ; Ba 3.38 ; Ez 34.11 ; Os 2.21-22 ; Ps 18 (17).10 ; Sg 1.1 ;Mi 1.3 ; Za 2.9,14-15 ; Jb 9.32-33). Pourquoi repousser l’idée que Dieu puisse habiter parmi les hommes s’il est vrai qu’Il a déjà habité le Temple de Jérusalem (Is 6.1 ; 2 Ch 7.1 ; 2 Ch 29.6) ? Et quel plus beau temple pouvait-Il habiter que le corps de la Vierge ? La nature humaine n’a-t-elle pas été créée dans la forme la plus parfaite (Coran 95.4), en sorte que l’Incarnation de la Divinité est espérée même par le Coran (Coran 43.81) ?

Pourquoi Allah ressent-il le besoin de rendre présent à la Vierge son Esprit sous la forme d’un  homme parfait (19.17) ? Pourquoi l’Ancien Testament et le Coran désignent-ils le visage de Dieu (Gn 4.14 ; 19.13 ; Ex 33.11,20,23 ; Nb 6.25,26 ; Ps 4.6 ; 9.3 ; 11.7 ; 16.11 ; Jr 3.12 ; Is 26.17 ; 64.1 ; Coran 6.52 ; 2.115 ; 28.88 ; 55.27) ; les yeux de Dieu (Gn 6.8 ; 7.1 ; 18.3 ; Dt 4.25,34 ; 6.18 ; 9.18 ; 12.25 ; 2 Sm 22.25 ; 1 R 15.5 ; Ps 18.24 ; 34.15 ; Is 37.17 ; 38.3 ; Jr 24.6 ; 52.2 ; Coran 11.37 ; 52.48), les mains de Dieu (Gn 49.24 ; 2 Sm 24.14 ; 1 Ch 21.13 ; Ps 8.6 ; 19.1 ; 28.5 ; 31.5 ; 111.7 ; Is 19.25 ; 29.23 ; 45.11 ; Coran 3.73 ; 4.134 ; 36.71,83 ; 38.75 ;48.10 ; 69.45), le trône et donc le séant de Dieu (1 Ch 29.23 ; 2 Ch 9.8 ; 18.18 ; Ps 9.4,7 ; 11.4 ; 47.8 ; 93.2 ; 103.19 ; Is 6.1 ; 33.5 ; 66.1 ; Jr 49.38 ; Lm 5.19 ; Ez 43.7 ; Coran 10.3 ; 11.7 ; 20.5)… Le double adjectif « rahman rahim » répété 113 fois dans le Coran et signifiant « le miséricordieux, le compatissant » vient du substantif « rahm », qui signifie « utérus », « entrailles maternelles ». Comment rendre compte des expressions anthropomorphiques du Coran si, comme veulent le croire les musulmans, l’Incarnation de Dieu est impossible ?

Les musulmans ne veulent pas croire que Dieu Se soit fait homme dans le sein de la Vierge, parce que ce serait trop humiliant pour Lui… mais ils veulent bien croire qu’Il Se soit fait livre sur les omoplates d’un chameau ! A l’absurde, ils ne craignent pas d’ajouter l’offense au Créateur en tenant sa Création pour indigne de Lui… et en se méprisant ainsi eux-mêmes, d’entraîner l’humanité avec eux dans l’abomination…

Quant au Sacrifice rédempteur du Christ, Dieu l’avait annoncé par le sacrifice d’Isaac (Gn 22.2+), par les sacrifices d’animaux au Temple de Jérusalem(2 Ch 7.5 ; 15.11 ; 29.21-24 ; Es 6.17 ; Nb 6-8 ; 28-29 ; Dt 28 ; Lv 3-23 ; Ez 43.19-25 ; 44.11-29 ; 45.15-25) , dont les Prophètes avaient peu à peu compris qu’ils ne pouvaient être que des images du vrai Sacrifice (Is 1.11-13 ; Jr 6.20 ; 11.15 ; Os 6.6 ; Am 5.21+), tant il est vrai qu’un animal est sans rapport avec le péché, et que seul le sacrifice volontaire d’un homme sans péché, l’Agneau de Dieu (Jn 1.29 ; Coran 19.19), peut expier les péchés (He 10). Les Juifs n’immolent plus d’agneau pour la Pâques depuis la destruction du Temple de Jérusalem annoncée par Jésus en châtiment de leur incrédulité (Lc 19.41-44), mais la fête islamique du Sacrifice, l’Aïd Al-Adha, s’accroche à perpétuer la liturgie sacrificielle de l’Ancienne Alliance, pourtant clairement rejetée par Dieu (Lc 19.41-44 ; Mt 23.38 ; 21.43), mais toujours chérie par le judaïsme…

Les objections judéo-islamiques d’ordre moral rejettent notamment la chasteté parfaite, la monogamie, l’indissolubilité du mariage, la non-violence, l’amour des ennemis, la pauvreté volontaire… parce que jugés irréalistes, utopiques, impraticables. Comme si le propre de la vraie religion était de nous enfermer dans notre misère humaine et non pas de nous en sortir en nous élevant jusqu’à Dieu ! Au lieu de rejeter le christianisme à cause de sa sublime vie morale, pourquoi ne pas plutôt y voir la preuve de son origine divine ? Une révélation divine est-elle nécessaire pour savoir rendre coup pour coup (Coran 2.191,193 ; 9.5,13) comme essaient de le faire croire ceux qui veulent légitimer la violence du Coran ? Même les animaux savent le faire, y compris se torcher avec la main gauche s’ils en avaient une !

La sublimité de la vie évangélique a été et est pratiquée par une foule de Saints de tous âges, sexes et conditions grâce à la puissance de l’Esprit-Saint donné dans le baptême (Rm 6). Contrairement à la révélation rabino-islamique flattant les instincts et faisant vivre dans la peur, la religion chrétienne établit les fidèles dans l’assurance de leur salut, dans la connaissance et l’amour vrais de Dieu (Jn 17.3), les rendant ainsi capables de sacrifices et de sublimation, à l’exemple de Jésus, mort et ressuscité.

Objections judéo-islamiques d’ordre disciplinaire : les chrétiens seraient impurs parce que non circoncis, ne faisant pas d’ablutions, ne mangeant pas halal, etc. etc. etc. Autant de préceptes inspirés de l’Ancienne Alliance rendue obsolète par la venue de Jésus (Mc 7.1-22 ; He 10). Ces pratiques n’avaient en effet pas d’autre raison d’être que de préparer les âmes à recevoir le Sauveur (Mt 11.13 ; Jn 5.45-47). Mais une fois le Sauveur venu, elles n’ont plus de sens, sinon celui de refuser Sa venue (Ga 3-5) ! Le Judaïsme rabbinique et l’Islam régentant tous les aspects de la vie individuelle et collective, jusque dans les moindres détails, accusent le christianisme d’imperfection du fait que les chrétiens agissent sous la conduite de l’Esprit-Saint, et donc librement (Lc 4.18 ; Rm 8.21 ; 2 Co 3.17 ; Ga 2.4-5, 5.13 ; Jc 1.25, 2.12 ; 1 P 2.16). N’est-il pas vrai d’ailleurs qu’aucune loi écrite ne peut prendre en charge la singularité de chaque situation, et que le Dieu vivant veut nous voir agir parfaitement (Mt 5.48) ? Dans l’Ancienne Alliance, Dieu a enseigné en fonction du niveau de conscience auquel les hommes étaient parvenus, et la Bible elle-même rend compte de l’approfondissement de la Révélation passant par des interprétations successives (Am 4.4 ; 5.22,24 ; Ps 50(51).18 ; Is 1.11-16 ; 56.7 ; 66.20 ; Jr 2.22 ; Os 6.6 ; Mi 6.8 ; Ml 1.11 ; Lv 3.1-17 / 2 Ch 30.19 ; 2 R 18.4 / Nb 21.4-9/ Jn 3.14 ; Ex 24.8 / Is 53.1+ / Mc 14.24 ; 2 R 18.4 / Nb 21.4-9 / Jn 3.14). En attendant la Nouvelle et Éternelle Alliance avec l’ensemble du genre humain (Jr 31.31 ; Lc 22.20 ; He 8-13), le peuple juif entrait dans l’Alliance avec Dieu par la foi, avec ou sans le signe de la circoncision (Dt 10.16 ; Jr 4.4 ; Ac 7.51 ; Rm 2.25-29 ; 4.11-12 ; Ga 6.12-15 ; Col 2.11-13). Le Christ venu, la circoncision dans la chair a été remplacée par celle du cœur, donnée dans le baptême, en sorte qu’aujourd’hui celui qui croit au Christ comprend que ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend impur mais ce qui peut sortir de son cœur (Mc 7.1+). Le rite nouveau du baptême, qui, à la différence de la circoncision, est reçu aussi bien par les femmes que par les hommes, confère donc aux uns et aux autres la même dignité, et fonde ainsi leur égalité. La législation coranique instituant que la fille n’hérite que de la moitié de ce que reçoit son frère (Coran 4.11) reprend les dispositions vétérotestamentaires et talmudiques pour lesquelles les filles n’héritent que si elles n’ont pas de frère. Ainsi, sept siècles après JC, l’Islam rejette l’égalité homme/femme apportée par le christianisme. De même, pour justifier la dot par laquelle le musulman achète son épouse, les soumis d’Allah allèguent la nécessité de pourvoir l’épouse en cas de répudiation, et ce faisant ils rejettent l’enseignement du Christ rappelant l’indissolubilité du mariage (Rm 4 ; 8.19-39 ; 9.30-31 ; Ga 3.6-14 ; 3.23-29). Sans compter qu’aujourd’hui non seulement les jeunes filles travaillent et gagnent parfois plus que leurs fiancés, et qu’elles peuvent bénéficier de la Sécurité Sociale, inventée par les chrétiens… L’Incarnation de Dieu a fait entrer l’humanité dans une perfection absolue, en possession des réalités figurées dans l’Ancienne Alliance, en sorte que celle-ci n’est pas abolie (Mt 5.17) mais accomplie en ce qu’elle a d’essentiel, d’universel et d’intemporel (Mt 19.3-9).

Aujourd’hui, Dieu nous fait miséricorde, afin que, sachant tout cela, nous évitions la mort éternelle par la conversion au Christ, en qui nos péchés sont effacés. Voilà pourquoi juifs et musulmans font fausse route en s’attachant aux préceptes de l’Ancien Testament qui n’avaient été donnés que pour préparer la venue du Messie, le Sauveur du monde (Jr 31.31 ; 32.40 ; Is 55.3 ; 61.8).

Que celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende !

Si les gens savaient qu’ils vont en Enfer… ils changeraient de vie !

Abbé Guy Pagès

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Cf. L’Eglise et le Talmud