“Tous les pays musulmans ont des normes discriminatoires à l’égard des non-musulmans et des femmes. L’appartenance religieuse passe avant l’appartenance nationale, aussi tout musulman, y compris un converti, peut contracter un mariage polygame ou répudier sa femme en un pays comme l’Égypte… En droit musulman, la loi de pureté se vérifie jusque dans l’impossibilité pour un couple islamo-chrétien de partager la même tombe… Le régime légal est celui de la séparation des biens, ce qui en cas de divorce désavantage la femme restée au foyer, où le mari aura pu la confiner, tandis qu’il gardera tous les gains acquis avant comme pendant le mariage. La femme divorcée n’a droit à des prestations d’entretien que pour une durée très limitée. La mère non-musulmane est privée du droit de garde de l’enfant pour éviter qu’elle le détourne de l’islam (à partir de l’âge de 5 ans). Cette situation peut donner lieu à des cas dramatiques d’enlèvements d’enfants d’autant plus difficiles à traiter qu’aucun pays musulman n’a ratifié la Convention internationale de 1980 relative à l’enlèvement d’enfants… En pays musulman, si une femme chrétienne mariée à un chrétien devient musulmane, son mariage sera dissous du fait que la femme musulmane ne peut être mariée à un non- musulman. Si une musulmane épouse un non-musulman, elle risque d’être tuée, a fortiori en pays musulman. Là où la loi ne prévoit aucune sanction pénale contre l’apostat, de gravissimes discriminations lui seront cependant appliquées. Selon le Code pénal arabe adopté en 1996 : « Tous les actes de l’apostat après son apostasie sont considérés comme nul de nullité absolue, et tous ses biens acquis par ces actes reviennent à la caisse de l’État. (Article 165) ». L’apostat est considéré comme mort, il ne peut hériter d’autrui et sa succession est ouverte ; il est interdit de mariage, et, s’il est déjà marié, il est séparé de son conjoint et de ses enfants ; il perd son emploi et peut être jeté en prison sans base légale formelle ; il vit continuellement en danger de mort, et n’importe qui peut le tuer sans courir trop de risques sur le plan du droit pénal. Souvent c’est un membre de sa propre famille qui l’élimine. Si M. Badran, professeur de droit à l’Université d’Alexandrie et à l’Université arabe de Beyrouth, préconise la peine de mort contre le non-musulman qui veut épouser une musulmane, n’est-ce pas que c’est le moyen le plus efficace « pour que le mécréant n’ose même pas penser à cet acte qui attente à l’honneur de l’islam et des musulmans » (Badran: Al-‘ilaqat al-igtima’iyyah, op. cit., p. 88) ? (Extrait de “Interroger l’islam“)”

Si un musulman a tous les droits et peut donc épouser une non-musulmane, un non-musulman ne peut pas épouser une musulmane (Coran 2.221 ; 60.10). Or, si Allah donne aux musulmans le droit d’épouser une femme non-musulmane (Coran 5.5), il l’interdit aussi (Coran 2.221)… Allah s’est manifestement trompé en sa parole éternelle et immuable, en sorte qu’il lui faille certainement abroger un verset  (Coran 2.106 ; 16.101), mais lequel ?