L’affaire des caricatures de Mahomet, parue dans la presse du Danemark, n’a-t-elle pas dans l’esprit de quelques musulmans qui ont réfléchi à cette situation, amené à la prise de conscience d’une contradiction inhérente à l’Islam ?

Je veux dire que l’Islam se présente comme la religion pure, le monothéisme pur, pur de toute idolâtrie. Or, en appliquant à Mahomet qui n’est qu’un homme – et tout homme est imparfait, critiquable – le traitement qui n’est dû qu’à Dieu selon le 1er commandement, à savoir de ne pas chercher à dessiner son image, alors on élève un homme au rang de Dieu… Il est interdit à l’homme dans l’ancienne Alliance de faire une image de Dieu, mais Mahomet n’est pas Dieu ! Donc en élevant un homme au traitement qui n’est dû qu’à Dieu, n’y-a-t-il pas idolâtrie ?

Dieu seul est Dieu. Mahomet n’est pas Dieu. Le 1er commandement s’applique à Dieu. Dieu est invisible et on ne peut donc Le représenter. Mais un homme est visible et on peut donc le représenter…

Ensuite lorsque les musulmans et le Coran ne reconnaissent pas la divinité de Jésus, pour la foi chrétienne, c’est un vrai blasphème ! Les musulmans blasphèment continuellement Jésus et ce n’est pas pour autant que les chrétiens vont assassiner les musulmans ou incendier leurs mosquées ! C’est que le Vrai Dieu n’a pas besoin de se défendre. Jésus S’est laissé insulter, outrager, flageller, crucifier, parce qu’Il n’a pas besoin de Se défendre. En effet, on ne peut rien contre lui. Ses adversaires reçoivent de par leurs méfaits même leur propre châtiment. Y–a-t-il en effet un plus grand châtiment que d’oser blasphémer Dieu, Le traiter comme un objet ? Ce que l’on a fait de Jésus-Christ dans sa Passion, ce que l’on fait chaque fois que l’on pèche.

Par contre, si Dieu, justement parce qu’il est Dieu et que l’on ne peut rien contre lui, n’a pas besoin de Se défendre et a pu ainsi Se laisser crucifier, une idole, elle, ne peut rien et c’est pourquoi elle a besoin que ses adorateurs la défendent, la soutiennent.

C’est ce que disait le prophète Jérémie 8 siècles avant Jésus-Christ : «Comme un épouvantail dans un champ de concombres, les idoles ne parlent pas, il faut les porter car elles ne marchent pas». (Jr 10-15).