Voilà que ce matin, alors que je marchais dans une rue, un coureur à pied me doubla, puis, quelques temps plus tard faisant demi-tour, me croisa en sens inverse, et finalement revint vers moi, tout essoufflé, pour me proposer de lire avec lui sur son téléphone portable la sourate Myriam. Pourquoi ? Parce qu’en me croisant il avait vu le grand crucifix que je porte sur ma poitrine et avait désiré venir me sauver de la perdition dans laquelle je me trouvais du fait que j’étais chrétien. Je lui répondis :

  • « Ah oui ! la sourate 19. »
  • « Comment ? Vous avez lu le Coran ? »
  • « La preuve. »
  • « Et vous êtes resté chrétien ?! »
  • « Sans aucun doute ! »

Je lui donnai alors les bonnes raisons que j’avais d’être chrétien, lui montrant les contradictions de l’islam : affirmer que la Bible aurait été falsifiée est un blasphème, Dieu ne peut pas avoir créé le mal sans quoi il ne serait pas un, ou bien il n’y aurait pas réellement de différence entre le bien et le mal, ni de sens alors au péché et au Jugement dernier, la doctrine du péché originel, etc., toutes choses dont manifestement il n’avait jamais entendu parler et qui semblait autant éclairer son intelligence que le laissait pantois. Il m’a même semblé ― mais peut-être me trompé-je ? qu’il éprouvait un imperceptible contentement à entendre enfin la vérité. Ne sachant plus quoi dire, il décida de me quitter, mais pas sans se raccrocher au dernier argument qui lui permettait de partir la tête haute : « De toute façon, nous sommes ennemis ! »… C’était là résumer toute la force de sa religion au nom de laquelle il avait cru devoir, lui, gamin d’une vingtaine d’années, me prêcher à moi, prêtre, le devoir de l’embrasser… Voilà ce que l’islam met dans la tête des musulmans : la haine. Est-ce que La Fondation pour l’islam de France pourra enseigner autre chose que la haine des non-musulmans et en particulier celle des chrétiens (Coran 9.28-30 ; 60.4) ? Qui peut venir APRES le Christ sinon l’Antichrist ?

Abbé Guy Pagès