Dans le Coran, pour déterminer la culpabilité des présumés violeurs, Allah a établi une procédure basée sur des témoignages choisis (Coran 4.15). Les “témoignages choisis ” sont en principe destinés à établir la justice. Or, le début du verset met tout de suite les femmes en cause, alors que, dénoncées, elles peuvent avoir été victimes de viol et dans ce cas, elles ne pourront être innocentées étant donné l’obligation de recourir à pas moins de quatre témoins !

Comme l’a illustré pour sa part la condamnation pour viol de l’imam anglais Abdul Makin, confondu par le test de son ADN, avec ses sept complices qui juraient que leur imam était pendant le temps du viol dans leur mosquée à prêcher pieusement le Coran, la procédure d’Allah s’est révélée aujourd’hui heureusement dépassée par le progrès des sciences. Mais si le Coran est aujourd’hui dépassé, c’est la preuve qu’il n’est pas la Parole de Dieu, parce que la Parole de Dieu ne saurait, elle, être dépassée. Et non seulement le test de l’ADN disqualifie scientifiquement le Coran comme parole définitive et parfaite de Dieu, mais encore il relève le défi lancé par Allah (Coran 17.88 ; 11.13-14) qui a mis en jeu l’origine divine du Coran sur la prétendue impossibilité à présenter une sourate meilleure que les siennes. En effet, grâce à cette sourate d’une simplicité sans égale, puisque — clin d’œil de la Sainte Trinité — elle est composée de seulement trois lettres : A.D.N, le défi a été relevé et le fondement de l’islam vient donc de disparaître… Bref, comment continuer à être encore aujourd’hui musulman sans se mentir à soi-même ?

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“Les femmes sont si bien suspectes d’être toujours coupables de quelque chose (64.14), qu’en cas de plainte pour turpitude (fornication), Allah a établi qu’était nécessaire le témoignage de quatre témoins, hommes et musulmans, cela va sans dire, ayant vu la pénétration précise la jurisprudence : Celles de vos femmes qui pratiquent la turpitude, faites témoigner à leur encontre quatre parmi vous. S’ils témoignent, retenez-les dans les maisons jusqu’à ce que la mort les rappelle ou qu’Allah ne décrète autre chose (Coran 4.15). Là encore, il n’est pas question de l’homme ayant fauté, mais seulement de la femme (voir T 6). Quelle femme violée pourra présenter quatre hommes témoins de son viol ?! Ainsi donc, il suffit que quatre hommes veuillent se venger d’une femme leur ayant résisté pour que celle-ci soit légalement condamnée à mort ! Il faut avouer qu’en attendant les houris du paradis, c’est déjà une belle récompense ! Oui, vraiment, Allah est le plus grand ! Mais voici que pour cacher la monstruosité de ce verset, les musulmans disent que Coran 4.15 traite des cas de fornication et d’adultère et non de viol. Or, non seulement le texte ne mentionne pas plus l’adultère que le viol, mais parle d’action infâme, de turpitude, expressions suffisamment vagues pour que la charia y voit aussi bien la fornication, l’adultère que le viol, mais encore, même s’il ne concernait pas le viol, ce précepte serait-il juste pour autant ? Une femme violée devra taire le crime qu’elle a subi si elle ne veut pas être accusée d’adultère et encourir le châtiment prévu par Allah. Hena Begum, 14 ans, a été violée dans le district de Shariatpur, au centre du Bangladesh, la nuit du 30 janvier 2011, par son cousin Mahbub, âgé de quarante ans. Alertés par les cris de la victime, la femme de Mahbub et son frère s’en sont pris à l’adolescente et l’ont battue, jusqu’à ce que des membres de la famille d’Hena viennent à son secours. Le violeur à été condamné à verser une amende et à recevoir 200 coups de fouet en public, peine réduite ensuite à 100 coups, tandis que la victime a été condamnée à subir 100 coups de fouet en public pour participation au crime… Allah est le plus grand ! Elle est morte au soixantième coup, le lundi 1er février. En islam, les violeurs n’ont pas trop de souci à se faire : la miséricorde d’Allah est si grande qu’elle permet au violeur d’échapper à sa condamnation s’il épouse sa victime… sous le généreux prétexte de rendre à celle-ci son honneur (cf. article 475 du Code pénal marocain) ! Une fille convoitée et violée se voit contrainte d’accepter le mariage si elle ne veut pas être ostracisée, battue, emprisonnée, voire tuée. Le 9 mars 2012, Amina Al Filali, jeune marocaine âgée de seize ans, obligée d’épouser son violeur, qui la battait, a préféré se suicider en ingurgitant de la mort aux rats… La charia transforme la femme en accusée. Mais voilà qu’Allah n’avait pas prévu qu’un jour ces chiens de non-musulmans découvriraient l’ADN… C’est ainsi qu’un de ses fidèles disciples, l’imam Abdul Makin, en mars 2008, a été écroué pour viol, avec ses sept complices, qui avaient pourtant juré que l’imam, pendant le temps du viol, prêchait pieusement en leur compagnie dans sa mosquée de la banlieue de Londres. Est-ce que le test de l’ADN n’est pas plus crédible que le témoignage de quatre musulmans pour attester de la réalité d’un viol ? Si oui, preuve n’est-elle pas faite que le Coran est dépassé, et n’a donc jamais été la parole de Dieu ? (Extrait de Interroger l’islam, 4e édition, éditions DMM, 2018, T 14)