L’interdiction de représenter Dieu donnée dans le premier des dix commandements a été donnée à une époque où les hommes, suite au péché originel, ne connaissant plus Dieu L’identifier, dans leur besoin naturel de L’adorer (car nous sommes faits fondamentalement pour adorer Dieu) …

… avec toutes sortes d’idoles, c’est à dire faux dieux qu’ils inventaient à cette fin, et derrière lesquelles se cachaient en fait les Démons, jaloux de ravir ainsi à Dieu Sa gloire.

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L’interdiction de représenter Dieu se fondait sur l’impossibilité de rendre visible l’invisible ou de l’identifier à quoi que ce soit d’autre que Lui-même. Cependant vint le temps où Dieu répondit à la prière des justes d’Israël de “descendre du Ciel” (Gn 20.12 ; Ex 33.18 ; Is 63.19), et Il Se rendit visible, Lui, l’Invisible en Jésus de Nazareth qui est l’Image du Dieu invisible (Jn 14. 9 ; 12.45 ; Col 1.15 ; 2 Co 4.4). L’homme est ainsi fait qu’il est un composé d’esprit et de matière. A cause de cela aucune connaissance ne nous vient à l’intelligence sans passer par nos sens. C’est pourquoi, afin de Se faire connaître à nous, Dieu S’est rendu visible, tangible, audible : 1 Jn 1. 1-3. Grâce au mystère de l’Incarnation, la Foi chrétienne a pu donner à l’art son fondement et sa justification véritables, les plus élevés qui soient : révéler que Dieu est Beauté ! La beauté est en un certain sens l’expression visible du bien. La vocation de l’art est de « saisir les trésors du ciel de l’esprit, de les revêtir de mots, de couleurs, de formes, et de les rendre accessibles. » (Paul VI). La mission de l’artiste est de susciter l’émerveillement, de réveiller le souvenir du Paradis perdu, de conduire l’âme à percevoir quelque chose de la Béatitude encore invisible qui nous est offerte. Aussi, contrairement à ce que le pensent les musulmans et les protestants, l’art figuratif n’a pas plus à voir avec l’idolâtrie que l’écriture avec la magie sauf pour ceux qui ne savent pas lire !

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Ce n’est pas un petit paradoxe de voir les musulmans croyant pratiquer une religion pure de toute idolâtrie, refusant toute image, et embrasser dévotement à la Mecque la pierre noire enchâssée dans un écrin d’argent, rite d’adoration de la déesse de la fertilité, Shaybah, à travers cet objet figurant la tête d’un enfant sortant de la vulve de sa mère …